Les cours du pétrole ont atteint de nouveaux records hier vers 13h30 GMT à 126,34 dollars le baril de Brent londonien et 127,82 dollars pour le Light Sweet Crude à New York, dopés par les craintes sur l'offre et la vigueur de la demande chinoise. Ces nouvelles performances effacent un record établi dans la matinée à 127,43 dollars à New York pour le Light Sweet Crude, et pour le Brent celui à 125,90 atteint le 9 mai dernier. “Le marché reste bien soutenu par les craintes suscitées par l'équilibre précaire entre offre et demande, la faiblesse relative du dollar, et une robuste demande de distillats en provenance d'Europe et des marchés émergents”, expliquait Andrey Kryuchenkov, de la maison de courtage Sucden. “Dans la matinée, nous avons appris que PetroChina (l'un des principaux groupes pétroliers chinois, ndlr) achetait 400 000 tonnes de diesel pour le mois de juin, ce qui représente environ un tiers de plus que le mois précédent”, précisait-il. Des analystes indiquaient que ce bond des importations chinoises était en partie lié au séisme du Sichuan : les autorités chinoises achètent du fioul pour compenser la production électrique des centrales au gaz interrompues à cause du séisme. Les prix se nourrissent aussi du sentiment que l'offre demeure vulnérable à des interruptions, notamment au Nigeria, premier producteur de brut africain. Un nombre important de victimes — la confusion régnait sur son bilan hier — ont péri jeudi dans une explosion sur un oléoduc dans la banlieue nord de Lagos, la capitale économique du Nigeria.