Le président américain George W. Bush est arrivé hier en Egypte pour un week-end de rendez-vous avec des dirigeants incarnant les défis auxquels fait face la politique américaine, à commencer par le président palestinien Mahmoud Abbas. Après un déjeuner de travail avec Hosni Moubarak, il devait ensuite rencontrer le président afghan Hamid Karzaï. Il a tenté ensuite de poursuivre son effort pour un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, là où il l'avait laissé vendredi en quittant Israël pour l'Arabie Saoudite, lors d'une rencontre de plus d'une heure et demie en entretiens et en dîner avec M. Abbas. Ce matin, il doit rencontrer le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad. Le scepticisme quant aux chances d'un tel accord devant mener à terme à la création d'un Etat palestinien, ne fait que se renforcer à mesure qu'approche l'échéance. M. Bush a pris le risque de conforter les pessimistes en participant aux célébrations du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël sans se rendre dans les territoires palestiniens où cette date était commémorée comme la “catastrophe”. Dans un discours très attendu devant le Parlement israélien, il n'a évoqué l'existence d'un Etat palestinien qu'à un horizon très lointain, alors que les négociations piétinent. Le discours a suscité l'ire de la presse égyptienne. “Bush a oublié son rôle de médiateur impartial et a révélé son vrai visage à la Knesset”, écrit le journal progouvernemental Al-Gomhouriya. R. I/Agences