La cérémonie d'ouverture des plis des offres techniques pour la réalisation d'un train de GNL à Arzew, d'une capacité de 4 millions de t/an, s'est déroulée hier au siège de l'activité Aval à Oran, et ce, en présence du vice-président de l'activité Aval M. Feghoulli. 4 soumissionnaires ont, en effet, répondu à l'avis d'appels d'offres de Sonatrach qui, depuis la résiliation du contrat avec les espagnols Repsol et Gas Natural, a repris en totalité le projet sur fonds propres. Pour rappel, ce projet d'un train de GNL faisait partie du projet intégré Gassi-Touil pour lequel une société mixte avait été créée, à savoir El-Andalous qui est en cours de dissolution. Ainsi, les 4 soumissionnaires en question sont : Technip (France), le consortium italo-japonais Snamprojetti et Chiyoda, et enfin deux sociétés anglaise et indonésienne Petrofac et IKP. L'importance de ce projet d'un train GNL qui sera réalisé en EPC, extensible à un 2e train, pour un délai de réalisation de 48 mois, a été soulignée par M. Feghoulli. “Ce projet, ajouté à celui de Skikda, va nous permettre d'accroître nos capacités de liquéfaction de plus d'un tiers et de nous placer sur le marché mondial, car nous tenons à tenir notre place prépondérante dans ce domaine pour arriver ainsi à l'exportation de 85 milliards de m3/an à l'horizon 2010”. Revenant sur la rupture du contrat avec Repsol, qui a déjà donné lieu à un arbitrage international en faveur de Sonatrach, pour ce qui est des transferts des contrats négociés à l'époque par El-Andalous, M. Feghoulli se refusera de quantifier les pertes occasionnées dans cette affaire en termes de revenu, de fiscalité, se contentant de dire qu'elles sont importantes : “Des bureaux d'experts internationaux se chargent de calculer ces pertes”, poursuivra-t-il sans plus de détails sur cette question. La stratégie de la Sonatrach d'aller vers des projets importants intégrés comme celui de Gassi Touil qui a été un échec. Auparavant, un autre projet intégré avait dû être abandonné, celui de Tinhet, n'étant plus viable économiquement. L'autre intérêt de réaliser ce projet de train de GNL, selon l'intervenant, est de s'ouvrir sur d'autres marchés, le transport par navire du GNL permettant une flexibilité à ne pas négliger. Et d'ajouter que d'ores et déjà, des “réservations sont faites sur des terminaux aux Etats-Unis et en Chine. Ainsi, nous ne resterons pas confinés à un continent”. Par ailleurs, le vice-président de l'Aval a évoqué l'augmentation de la demande nationale en gaz qui est de l'ordre de 24 milliards de m3, alors que les exportations sont de l'ordre de 62 milliards de m3. La commission des études des offres techniques a désormais 15 jours pour les étudier. F. B.