La 9e session du Parlement panafricain (PAP), tenue à Midrand en Afrique du Sud, s'est clôturée le 16 mars dernier par la création du réseau de femmes parlementaires du PAP. La présidence de cette structure est revenue à une Algérienne députée du Front de libération nationale (FLN), le docteur Farida Illimi, élue sur la liste d'Alger. Elle a postulé au poste de la présidence du réseau de femmes parlementaires du PAP en sa qualité de représentante de la région de l'Afrique du Nord. Elle était en compétition pour le poste avec des candidates de plusieurs régions d'Afrique, en l'occurrence l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique de l'Est, l'Afrique centrale et l'Afrique australe. Il faut dire que cette élection n'a pas été aisée. D'autant qu'il y a eu tout un travail de coulisses et une bataille ardue autour de l'identité de la parlementaire devant présider aux destinées de ce réseau. Le travail de coulisses a été entamé, faut-il le souligner, lors de la 8e session du PAP et plus précisément à l'occasion des séminaires tenus dans la perspective de la création du réseau en question. À ce sujet, il faut dire qu'à l'occasion de la réunion du comité directeur, une compilation d'étude de cas a été réalisée, comprenant notamment les statuts précédemment élaborés pour d'autres Caucus des femmes en Afrique (nationaux et régionaux). Les représentantes des différentes régions de l'Afrique n'ont pas, à cette occasion, manqué de partager leurs expériences individuelles dans le cadre d'autres Caucus de femmes et contribuer à faciliter les discussions du comité. Quoi qu'il en soit, c'est finalement une Algérienne, représentant l'Afrique du Nord, qui aura le plus convaincu les membres du réseau pour être en définitive élue à sa tête. Ceci étant, le rôle du réseau des femmes du Parlement panafricain est extrêmement important. Ce réseau également désigné Caucus des femmes du Parlement panafricain a pour rôle d'“influencer et définir l'élaboration et la mise en œuvre de politiques, stratégies et activités dans le but de faire progresser l'égalité hommes-femmes en Afrique”. Plus précisément harmoniser les lois ayant trait à la situation de la femme (violence à l'égard des femmes, participation des femmes à la politique et leur accession aux postes de décision, lois inégalitaires à l'égard des femmes) dans les différents pays membres de l'Union africaine. Ce rôle est en fait en rapport avec la charte de l'Union africaine qui énonce clairement l'égalité des sexes. NADIA MELLAL