Les prix du pétrole s'échangeaient en hausse, hier matin, autour de 133 dollars le baril, les inquiétudes géopolitiques au Nigeria et le déclin de la production mexicaine ayant alimenté la crainte générale que l'offre reste rare et vulnérable. Le baril de pétrole de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, coté à Londres, progressait de 40 cents, à 132,77 dollars, par rapport à son prix de clôture lundi soir. Le baril de Light Sweet Crude pour livraison en juillet gagnait 1,07 dollar à 133,26 dollars le baril dans les échanges électroniques matinaux. “Le marché semble toujours haussier, en raison de l'affaiblissement du dollar et des craintes générales sur l'offre”, notaient les analystes. Mardi matin, le dollar restait faible face à l'euro, qui évoluait au-dessus de 1,57 dollar pour un euro. Or, la faiblesse du dollar est une incitation de plus pour les fonds d'investissement à acheter du pétrole, qui apparaît à la fois comme un placement d'avenir et une couverture contre l'inflation. “Il y a eu assez de mauvaises nouvelles sur la production durant le week-end pour maintenir en vie les craintes de pénurie”, ajoutait un analyste, citant notamment les chiffres de la production mexicaine et l'attaque d'un oléoduc au Nigeria. Au Mexique, la production de pétrole continue de baisser : sur les quatre premiers mois de 2008, la société nationale Pemex a annoncé, vendredi, une chute de 9% de sa production de brut, par rapport à la période janvier-avril 2007.