L'Iran doit “répondre immédiatement” aux demandes de la communauté internationale concernant son programme nucléaire, a affirmé hier le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, après la publication d'un nouveau rapport de l'AIEA. Le rapport du directeur général de cette agence de l'ONU, Mohamed ElBaradei, regrette que Téhéran persiste à ignorer les appels du Conseil de sécurité de l'ONU à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium. “Cette fois encore, (ce rapport) confirme que l'Iran n'a pas suspendu ses activités d'enrichissement, n'a fait aucun progrès sur les mesures de transparences souhaitées de longue date par le Conseil de sécurité de l'ONU et l'AIEA, et qu'il n'a pas répondu aux questions de l'AIEA portant sur des études ayant une possible dimension militaire”, souligne M. Miliband dans un communiqué. “Le Dr ElBaradei parle d'une “question suscitant de vives inquiétudes””, rappelle le chef de la diplomatie britannique. “L'Iran doit apporter des réponses immédiatement, et faire la lumière sur ses activités passées, rien ne saurait justifier un nouveau retard”, insiste M. Miliband. “C'est un point crucial pour rétablir la confiance de la communauté internationale, tout comme l'est la suspension des activités d'enrichissement” de Téhéran, conclut le ministre. Hier, le nouveau président du Parlement Ali Larijani a pour sa part averti que l'Iran pourrait revoir sa coopération avec l'AIEA, accusant cette agence onusienne de collusion avec les grandes puissances chargées des négociations sur le nucléaire iranien. Ce groupe de pays, qui réunit les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l'Allemagne, essaie d'obtenir depuis deux ans que l'Iran suspende son enrichissement d'uranium, sans succès malgré trois résolutions assorties de sanctions de l'ONU. R. I./Agences