“L'ARPT invite les entreprises désireuses d'établir et d'exploiter un réseau de téléphonie 3G à le lui faire savoir au plus tard le 30 juin 2008. La manifestation d'intérêt comportera le nom et les informations utiles — numéros de téléphone et de télécopie, adresse électronique — de l'entreprise et le cas échéant, des entreprises partenaires, la nature de leurs activités ainsi que le nom et qualité d'un représentant dûment habilité” ainsi s'annonce l'appel à manifestations d'intérêt, sans nul doute, le plus attendu par les opérateurs de téléphonie mobile opérationnels sur le territoire algérien et même ailleurs. Celui-ci est disponible sur le site Web de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) agrémenté d'un questionnaire en vue du lancement de l'appel d'offres définitif pour l'acquisition d'une nouvelle licence d'exploitation. Celle-ci s'impose, en effet, en bonne et due forme et fera l'objet d'un décret exécutif. Mais avant un cahier des charges sera établi, le plus complètement possible prenant en considération les avis des uns et des autres, définissant ainsi les paramètres d'exploitation. Sachant que les actuelles licences détenues par les trois opérateurs ne couvrent que la 2e génération, il ne s'agira pas de simples valeurs ajoutées sur des prestations déjà disponibles, pour ce qui est de certains opérateurs du moins, mais d'une véritable révolution dans le quotidien des Algériens pour les avantages que peut offrir cette nouvelle technologie. Il est question aussi de lourds investissements pour un nouveau réseau et dont les coûts se répercuteront, inéluctablement, sur le service à plus forte raison si l'on souhaite que l'offre soit destinée au large public. Une préoccupation que l'ARPT n'omet pas dans le questionnaire destiné aux potentiels soumissionnaires concernant notamment, le délai du déploiement du réseau, le délai d'ouverture commerciale des services 3G, le débit commercial minimum des services et la politique des prix. Cela est d'ailleurs précédé par des questions cruciales se rapportant, entre autres, au montant des capitaux propres du soumissionnaire ou encore le nombre optimal des licences à attribuer pour ne citer que celles-là. À ce propos, plusieurs scénarios se profilent : l'Etat peut opter pour céder la licence à un prix symbolique comme réclamé d'ailleurs par certains opérateurs, et l'Algérie ne serait pas pionnière en la matière car la Suisse, la Finlande et la Suède l'ont déjà fait. L'Etat pourrait aussi limiter les licences aux trois opérateurs déjà opérationnels et étendre par la suite, si cela s'avère nécessaire. Pour l'instant, rien n'est encore décidé et le processus risque de durer encore même si certains spécialistes du secteur attestent de l'existence d'une demande importante qui s'élèverait à 2 millions de consommateurs potentiels. Un chiffre non négligeable pour un pays émergent qui a pris le train en marche relativement tard et qui réalise de réelles avancées, si l'on apprend que le marché actuel mondial compte 100 millions d'abonnés pour la 3G dont la quasi-majorité reviendrait aux Asiatiques entre le Japon et la Corée du Sud. La France, quant à elle, ne compte que 3 millions. On en n'est encore loin, mais pas tellement soutiennent un grand nombre de spécialistes qui mettent en avant les avantages qu'offre ce type de technologies dont l'avenir réside dans la liberté du mouvement grâce à la mobilité. En plus du transport de l'image (voir et être vu en effectuant la communication) dans de très bonnes conditions, le transport des chaînes de TV (larges bandes) en plus du multimédia (Internet très rapide). D'autres opposent à ces arguments le coût des services offerts qui, selon eux, demeurera hors de prix et donc inaccessibles au grand public qui commence à peine à savourer l'accès à Internet (haut débit) à des prix abordables après la récente décision de la tutelle de réduire de moitié les prix pratiqués initialement. Nabila Saïdoun