Les ex-détenus, envoyés dans les camps du Sud après l'appel à la désobéissance civile du FIS en 1991, se rappellent au souvenir (certainement pas le bon) des Algériens. En effet, un certain nombre d'entre eux, qui parlent au nom de tous les autres, ont pris attache avec des ONG locales pour les charger de transmettre leurs doléances aux autorités, en l'occurrence l'octroi d'une rente au titre des préjudices qu'ils avaient subis au moment de leur internement dans le Sud algérien. N'étant pas bénéficiaires des indemnisations octroyées dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, ils veulent aujourd'hui à l'heure du grand pardon avoir leur part du gâteau. Et, apparemment, en haut lieu, on n'y voit pas d'inconvénients.