Pressé par une opinion publique exaspérée par la poursuite de tirs de plus en plus meurtriers depuis la bande de Gaza, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a fait planer hier la menace d'une “action militaire dure” contre le territoire palestinien. Au lendemain de la mort dans le sud d'Israël d'un civil tué par un obus palestinien, l'armée israélienne a continué ses opérations ponctuelles à Gaza, où un combattant du groupe palestinien Hamas a été tué et un soldat israélien blessé. Dix Palestiniens ont été blessés dans un raid aérien israélien. “Compte tenu des informations (à ma disposition), la balance penche en faveur d'une action militaire dure”, a déclaré M. Olmert aux journalistes à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, à son retour d'une visite à Washington. Selon lui, le gouvernement israélien “examine la moindre possibilité de parvenir à un calme complet qui apporterait la paix aux résidents du sud (d'Israël), sans entrer dans un conflit violent et dur avec les organisations terroristes à Gaza”. Mais il a souligné que faute d'un accord, Israël serait amené à lancer des opérations “plus agressive et plus dures”. Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, l'armée israélienne a achevé ses préparatifs en vue d'une attaque d'envergure à Gaza, mais n'envisage pas de réoccuper de façon permanente le territoire, qu'elle avait évacué en 2005. À son départ de Washington la veille, M. Olmert avait déjà estimé que “(nous sommes) plus proches d'une opération militaire que de toute autre solution”, en référence à des efforts de médiation de l'Egypte avec le Hamas en vue d'une trêve. Le même jour, le ministre de la Défense Ehud Barak avait déclaré lui aussi qu'une opération militaire était “plus proche que jamais à Gaza” et pourrait même précéder un accord de trêve. R. I./Agences