Les prix du pétrole ont ouvert sur un net recul de 3 dollars au début des transactions hebdomadaires, hier, après avoir atteint un record absolu en fin de semaine à 139 dollars le baril. Le Brent a perdu 3 dollars à 134,69 dollars/b, puis à 134,05 dollars/b lors des transactions matinales, avant de se requinquer pour repasser à 136,50 dollars à 10h (GMT), alors que le Light Sweet Crude (américain) a cédé 93 cents à 137,61 dollars/b pour livraisons en juillet. Le baril de pétrole avait enregistré son niveau le plus important vendredi passé à 139,12 dollars sur fond d'affaiblissement continu de la monnaie américaine en raison d'un bond du taux de chômage aux Etats-Unis à 5,5% le mois passé, dépassant ainsi les prévisions des analystes. Auparavant, les prix du pétrole avaient augmenté après les déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), M. Jean-Claude Trichet qui a fait état d'une éventuelle révision à la hausse des taux d'intérêt pour l'année 2008, précipitant ainsi un repli du dollar. Parmi les facteurs qui ont également tiré les prix vers la hausse, les déclarations du ministre israélien des Transports qui a affirmé qu'une attaque contre les installations nucléaires en Iran paraît “inéluctable”, ainsi que les prévisions de la banque Morgan Stanley concernant un prix record de 150 dollars le 4 juillet prochain. Néanmoins, et en dépit du recul des prix, à l'ouverture des transactions hebdomadaires, toutes les prévisions, notamment celles des banques d'investissement les plus influentes sur les marchés n'écartent guère un prix de 150 dollars au cours de cet été. L'analyse de la banque Morgan Stanley a été confortée par celle du groupe Goldman Sachs, dont le responsable des recherches sur les matières premières mise sur un baril à 150 dollars au cours de l'été, expliquant ce record par “l'insuffisance des approvisionnements”.