Les risques liés à la consommation des produits alimentaires sont toujours élevés pour que des mesures énergiques soient prises afin de mieux juguler le phénomène. Ses répercussions se manifestent de manière inquiétante sur l'état de santé du citoyen dont la prise en charge médicale en cas d'intoxication coûte 10 000 DA. Même si le nombre de cas enregistrés a baissé, passant de 4 000 en 2006 à 3 560 en 2007, il n'en demeure pas moins que cela reste très élevé, selon les statistiques du ministère du Commerce présentées à l'occasion de l'ouverture d'un séminaire régional organisé par l'association Amel de protection du consommateur qui s'est déroulé, dernièrement, à l'institut de gestion, d'économie et de commerce de Médéa. Au nombre des causes liées à la consommation, on fait observer que 60 % des cas d'intoxication relevés sont dus à la consommation de repas collectifs organisés en période des fêtes, repas qui ne sont pas faciles à contrôler. D'autres cas sont aussi enregistrés du fait de la mise sur le marché de produits qui ne répondent pas aux normes et aux spécifications exigées. Ceci étant, le risque zéro n'existe pas en matière de consommation de produits alimentaires pour que ses causes soient mieux situées, notamment en ce qui concerne le processus de fabrication, de transport et de distribution. Ainsi est-il requis des parties concernées de tout mettre en œuvre pour le contrôle des produits de consommation courante tels que lait, viandes, boissons, et de rester vigilantes pour ne pas permettre aux produits maraîchers irrigués par des eaux usées d'être étalés sur les marchés. L'on fait savoir que 40 % des marchandises en circulation ne sont pas conformes aux spécifications commerciales, situation aggravée par l'important volume des importations de produits qui ne répondent souvent pas aux normes requises. L'Algérie importe pour près de 5 milliards de dollars de marchandises destinées au marché domestique de la consommation où les flux de produits commercialisés imposent l'application de règles de contrôle coercitives dans le respect des standards internationaux. Ce qui explique les nombreux dysfonctionnements du marché qui ont pour conséquences un nombre élevé de cas de fraude sur les prix, la qualité et l'hygiène des produits mis dans le commerce. Pour preuve, quelque 42 000 infractions à la réglementation ont été relevées et 4 330 fermetures prononcées par les services du contrôle et de la répression des fraudes. Et c'est pour toutes les raisons évoquées qu'une caravane “Un été sans intoxications” va sillonner plusieurs villes d'Algérie afin de sensibiliser le public sur les risques alimentaires. M. EL BEY