Les cours du pétrole brut ouvraient hier matin en hausse à Londres et en léger recul à New York, avant la publication des réserves pétrolières américaines, et l'annonce de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), et dans un contexte de tension géopolitique persistante. Le baril de pétrole Brent de la mer du Nord (livraison en août) prenait 4 cents à 136,50 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, alors que le baril de Light Sweet Crude (livraison en août) cédait 13 cents à 136,87 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Outre la publication des chiffres sur les réserves pétrolières américaines, l'attention des marchés reste focalisée sur la décision de la Fed, alors que les spéculations portent sur un statu quo, dans l'immédiat, du taux directeur dans la perspective de futures hausses si les tensions inflationnistes augmentent, notent les analystes qui précisent que toute hausse significative du dollar pourrait peser sur les cours du pétrole. La réunion dimanche à Djeddah (Arabie Saoudite) entre pays producteurs et consommateurs, n'est pas parvenue à apaiser les craintes du marché malgré l'engagement de l'Arabie Saoudite à augmenter sa capacité de production à 15 millions de barils si nécessaire. De son côté, le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), M. Chakib Khelil, a réaffirmé, avant-hier à Bruxelles lors d'une réunion avec des représentants de l'UE et l'organisation pétrolière que l'Opep avait “déjà fait ce qu'elle peut” face à la crise énergétique et que les prix ne baisseraient pas. “Nous ne voulons pas accroître la production”, a pour sa part confirmé le secrétaire général de l'organisation, Abdallah Al-Badri qui ajoute : “Il n'y a pas de pénurie.” Outre les tensions entre l'Iran et l'Occident, la flambée des cours du brut est également le résultat d'une situation d'instabilité persistante au Nigeria qui est l'un des principaux producteurs de brut africains.