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Chakib Khelil : “Création de fonds souverains algériens dans 4 à 5 ans”
Alors que le baril de pétrole a dépassé 142 dollars
Publié dans Liberté le 28 - 06 - 2008

Pour le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, une telle action “nécessitait une décision économique dont il faut évaluer l'opportunité”.
Le ministre de l'Energie et des Mines et président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Chakib Khelil, n'a pas exclu que l'Algérie se dote de fonds publics d'investissement dits “fonds souverains”, dans quatre à cinq ans. La mise en place d'un fonds d'investissement pour gérer la manne pétrolière est une “option valable”, indique Chakib Khelil dans un entretien qu'il a accordé à la chaîne de télévision France 24. “Il est fort possible que dans quatre, cinq ans, nous aurons peut-être des possibilités de création de fonds souverains pour des activités à l'extérieur de l'Algérie”, précise-t-il. La montée en puissance des fonds souverains, notamment en provenance de Chine, de Russie ou des Emirats arabes unis, a suscité certaines interrogations dans les pays occidentaux, où ils sont parfois soupçonnés de servir des intérêts autres que financiers, surtout dans les secteurs stratégiques comme l'énergie ou les communications. Mais pour le ministre de l'Energie, “il est fort possible que dans quatre, cinq ans, nous aurons peut-être des possibilités de création de fonds souverains pour des activités à l'extérieur de l'Algérie”. M. Khelil considère, toutefois, que la création de cette catégorie de fonds de placement exigeait un profond examen : “C'est une idée à laquelle il faut bien réfléchir, car il faut avoir les moyens, les ressources humaines et faire éventuellement des partenariats pour essayer de décider où et comment investir, si l'on doit le faire à l'extérieur.” Cependant, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait déclaré en mai dernier que le fonds souverain n'était pas un moyen qui permettait systématiquement de mieux gérer les réserves de change car il s'accompagne aussi d'“éléments de risques”. À ce propos, il avait expliqué que la crise financière internationale générée par les crédits hypothécaires à haut risque (subprime) a touché directement ou indirectement les groupes bancaires internationaux, alors que “les fonds souverains s'orientent généralement vers des actifs à risques élevés”. Le grand argentier du pays avait estimé que la création éventuelle d'un fonds souverain en Algérie nécessitait “une décision économique dont il faut évaluer l'opportunité”, en ajoutant que les risques auxquels font face ces fonds “doivent être appréciés” minutieusement.
“Vers un baril entre 150 et 170 dollars cet été”
Les fonds souverains, rappelle-t-on, sont des fonds d'investissement créés par des Etats pour investir les revenus provenant de l'excédent de leurs balances des paiements. Outre la Chine et d'autres pays d'Asie, les Etats du Golfe ont mis sur pied ces fonds pour investir leurs immenses recettes pétrolières à travers l'acquisition de plusieurs actifs d'investissement à travers le monde. Sur un autre registre, Chakib Khelil estime que les prix du baril de pétrole se situeraient entre 150 et 170 dollars pendant cet été. “Je prévois probablement des prix de 150 à 170 dollars durant cet été. Cela va peut-être décliner un peu vers la fin de l'année”, souligne-t-il. Pour lui, “tout dépendra de la Banque centrale européenne et de la décision qu'elle pourrait prendre de relever les taux de l'euro. À ce moment-là, je pense que le prix du pétrole va augmenter”, prévoit-il. Chakib Khelil a, en outre, pris en considération, à ce propos, d'autres paramètres tels que les menaces contre l'Iran. “Si elles deviennent encore plus importantes, je pense que le prix du pétrole va encore augmenter durant cet été, ceci conjugué au fait que la demande en essence, en particulier aux Etats-Unis, sera encore plus importante”, argue le ministre de l'Energie et des Mines. Interrogé sur un éventuel seuil de 200 dollars le baril, le président en exercice de l'Opep écarte une telle hypothèse. “Je ne pense pas”, répond-il tout en nuançant : “Sauf en cas de grave crise sur les marchés pétroliers, tel qu'un arrêt de la production en Iran.” Dans pareil cas, il est “possible”, affirme-t-il, que les prix puissent augmenter pour atteindre un prix allant “jusqu'à 200, 300, 400 dollars”. Car, explique-t-il, “si la crise arrive à arrêter la production de l'Iran, par exemple, on aurait vraiment une grave situation sur les bras parce qu'aucun autre pays dans le monde ne pourrait remplacer la production iranienne”. L'Opep n'a pas la capacité, selon lui, de “remplacer plus de 3 millions de barils, au plus”, alors que l'Iran, 2e producteur de l'organisation, en produit 4 millions. Le président de l'Opep attribue la flambée des prix de l'or noir, en premier lieu, à “la dévaluation du dollar” et en second lieu aux “problèmes géopolitiques” en Iran, en Irak ou au Nigeria. “La dévaluation du dollar par rapport à l'euro (...) sera de l'ordre de peut-être 1 ou 2%, et ceci va générer probablement 8 dollars d'augmentation sur le prix du pétrole.” Une chose est certaine, réitère-t-il, “il n'y a pas de problème d'offre sur le marché pétrolier”. Chakib Khelil estime qu'“il y a suffisamment de pétrole pour environ les cinquante prochaines années” dans le monde. Il faut noter, par ailleurs, que la flambée des cours se poursuit d'une manière presque régulière sur les marchés internationaux.
“Il y aura suffisamment de pétrole pour les cinquante années à venir”
Les prix du pétrole ont dépassé hier, pour la première fois de son histoire, le seuil de 142 dollars le baril, grimpant jusqu'à 142,26 dollars à New York et 142,13 dollars à Londres, les investisseurs délaissant les marchés d'action pour se ruer sur l'or noir. Le prix du baril a dépassé déjà le seuil des 140 dollars jeudi à New York et à Londres suite à l'effritement du dollar, qui rend moins cher le brut et sur fond de craintes au sujet des approvisionnements. À New York, le baril de Light Sweet Crude pour livraison en août était monté vers 18h25 GMT à 140,05 dollars, tandis qu'à Londres, où s'échangeait une qualité de pétrole plus lourde, le baril de pétrole Brent atteignait 140,38 dollars. Les cours du pétrole ont ainsi plus que doublé des deux côtés de l'Atlantique en un an. Jeudi, ils gagnaient plus de 5 dollars sur une seule séance, les investisseurs se ruant sur les marchés après un nouvel accès de faiblesse du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut. La monnaie américaine est tombée à plus de 1,57 dollar pour un euro jeudi. Ce qui représente une opportunité pour les investisseurs hors zone dollar, cherchant à se protéger de l'inflation. Hier, dans la matinée, le baril de pétrole brent pour livraison en août, coté sur l'Intercontinental Exchange de Londres, a grimpé jusqu'à 141,98 dollars. Le prix du baril de Light Sweet Crude de même échéance, coté sur le marché new-yorkais Nymex, a quant à lui franchi le seuil des 141,71 dollars. Un record jamais égalé jusque-là.
Synthèse : Badreddine KHRIS


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