La formule “social-participatif”, qui a connu jusqu'à présent un engouement de la part des citoyens, semble connaître un recul et même un délaissement, à s'en référer aux APC qui gèrent ce dossier. Plusieurs maires expriment ces derniers jours, devant les réclamations des souscripteurs, leurs inquiétudes pour le moins justifiées. La raison essentielle de cette situation est tout simplement liée aux nouvelles dispositions intervenues dans le mode de paiement, notamment l'apport du souscripteur qui passe du simple au presque triple. Le montant du premier versement qu'aura donc à payer ce dernier est de 84 millions de centimes au lieu de 30 millions dans l'ancienne réglementation. Du coup, les calculs sont totalement faussés pour les demandeurs qui, faut-il le rappeler, sont constitués de la catégorie des cadres de l'administration et des entreprises publiques dont les salaires sont supérieurs à 24 000 DA et inférieurs à 40 000 ou 50 000 DA. Pour cette catégorie, expliquent les maires, il apparaît évident que l'apport initial présente un handicap insupportable avec un pouvoir d'achat caractérisé par une chute vertigineuse des salaires n'arrivant même pas à couvrir les besoins élémentaires, les prétendants au logement social-participatif n'auront, à moins d'un allégement des dernières mesures, aucune chance de voir leurs espoirs se réaliser. Des chefs de service, des directeurs de structure au niveau des APC sont ainsi pénalisés car ne voyant aucune issue à ce problème. Beaucoup d'entre eux, à l'instar d'autres cadres, se sont de ce fait rabattus sur la formule social-locatif, ce qui n'est pas du tout une solution compte tenu des contraintes que connaît le volet. Au moment donc où le ministère chargé de ce porte-feuille affiche une préférence au LSP dans le sens que c'est une frange intellectuelle de la société qui en bénéficie, on ne peut que s'interroger de quelle manière gérer le problème pour lequel il fallait étudier toutes ses facettes. Ali Farès