Notre article “Les nouvelles dispositions découragent les souscripteurs au logement social participatif” a suscité des réactions, notamment de certains responsables de la tutelle qui apportent de précieux éclaircissement sur la question. Tout d'abord, il y a lieu de savoir que le seuil de participation n'a, selon le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, jamais été fixé, contrairement à ce qui se dit, au montant de 84 millions de centimes, d'ailleurs ni plus ni moins que cette somme dont on ignore finalement sur quelle base elle est déterminée. Le souscripteur doit, certes, apporter une participation personnelle mais il reste exclu que cette dernière soit déterminée à l'avance. Une fois son dossier accepté en matière de formalités, le souscripteur se rapprochera de la banque qui prendra en charge les crédits liés au paiement de son logement, crédits qui sont accordés en fonction des capacités de remboursements étalés en rapport avec l'âge du souscripteur. En d'autres termes, l'apport initial varie d'un souscripteur à l'autre. Le demandeur peut, en dehors de l'aide de l'Etat (CNL), payer d'un seul coup son logement. À la question de savoir qui a pu arrêter la somme de 84 millions comme base d'accès à cette formule, la réponse reste énigmatique. S'agit-il d'une somme imposée par les promoteurs comme gage afin d'éviter d'éventuels récalcitrants ? Au ministère, on explique qu'il n'y a aucune réglementation qui permette à ces promoteurs, au cas où c'est une initiative de leur part, de recourir à cette pratique. Cependant, les chargés du programme LSP à tous les niveaux qu'ils soient soutiennent mordicus que cette formule, qui ne cesse de connaître un engouement de la part des citoyens, sera un succès. La catégorie concernée et formée d'intellectuels et de cadres de l'administration peut, à travers le LSP, prétendre à un logement décent dans des conditions avantageuses. Il faut donc comprendre par là que les préoccupations des citoyens dans ce cadre ne sont pas justifiées. “Les APC gagneraient en se rapprochant des sources d'informations pour mieux informer et aussi faire éviter des dérives à des fins politiciennes”, conclut un responsable du ministère. ALI FARÈS