Karim Djoudi, ministre des Finances, a abordé l'opération du cadastre en Algérie. Cette opération, lancée en 2004, s'achèvera en 2017, dit le ministre. “En 2010, pour ce qui est des régions sahariennes et steppiques (95% du total des terres) mais se poursuivra jusqu'en 2017 pour les terres des régions Nord (5%).” Cette opération connaît de maigres résultats, note le membre du gouvernement qui avance quelques chiffres : “Les premiers résultats de l'opération avec 8,5 millions ha du total de la superficie concernée estimée à 238 millions ha pour les régions sahariennes, 220 millions ha pour les régions steppiques et plus de 24 millions ha pour les régions du nord”. Aussi et en “milieu rural, 483 communes ont été cadastrées et l'opération se poursuit pour 158 autres, dans les régions urbaines, 161 agglomérations ont été recensées et 175 en cours”. Aussi et compte tenu des impératifs liés aux objectifs fixés dans le cadre de cette opération, notamment dans son volet relatif au respect des délais, “le ministère procède à un cadastre numérique, sans recours à une enquête sur le terrain, commençant par un cadastre expérimental au niveau de six communes dont quatre sahariennes dans la wilaya d'Ouargla et deux communes steppiques dans la wilaya d'El-Bayadh”, dit le ministre. À cet égard, “les résultats se sont avérés probants tant du point de vue qualité des travaux que respect des délais et capacité de réalisation”, note-t-il encore. Dès lors, cette manière de faire sera étendue à 21 autres communes à partir du 1er janvier 2009 pour prendre fin en 2010. Le ministre des Finances a rappelé que le crédit de 20 millions de dollars, affecté en 1993 par la Banque mondiale à l'Agence nationale du cadastre, a permis la formation de ses agents et l'acquisition d'appareils topographiques, d'un avion et de véhicules utilisés pour le cadastre. De son côté, le ministre de la Petite et Moyenne entreprise, Mustapha Benbada, a évoqué plusieurs questions inhérentes à son département. Il a annoncé que le programme de coopération algéro-européen de mise à niveau de la petite et moyenne entreprise (MEDA II) sera appliqué à compter du 1er janvier 2009. “L'accord conclu entre l'Algérie et l'Union européenne en mars dernier prévoit la mise à niveau de 500 petites et moyennes entreprises avec une contribution de 40 millions d'euros côté européen, 3 millions d'euros côté algérien et 1 million d'euros des PME”, explique-t-il. Le ministre argumente que l'accord a pour objectif de “consolider les acquis du premier programme (MEDA I) et à faciliter l'acquisition par ces entreprises des moyens de métrologie et des technologies de l'information et de la communication”. “Ce programme et autres (MEDA I et le programme national de mise à niveau des PME) vise à soutenir la concurrence entre les différentes PME nationales au regard des défis de l'ouverture de l'économie”. Dans le même ordre d'idées, le ministre dit que près de 700 PME ont émis le vœu d'intégrer le programme national de mise à niveau des PME, lancé l'an dernier par le ministère de tutelle. Le ministre a précisé que l'Agence nationale de développement des PME a conclu jusqu'à fin juin des contrats de mise à niveau avec 247 entreprises et accompagné 20 autres dans le processus de diagnostic. Le programme a donné des “résultats encourageants” une année après son lancement appelant les entreprises concernées à “une exploitation optimale de leurs capacités afin d'obtenir des produits certifiés capables de concurrencer d'autres produits et de promouvoir l'exportation”. Il a appelé par ailleurs à une “adhésion plus large des PME à ce programme car ces entreprises constituent un important secteur générateur d'emplois et de richesses”. L'Agence dispose d'une enveloppe financière de 1 milliard de DA par an visant à assurer le succès du programme 2007-2011 en direction des PME nouvellement créées et à un montage financier équilibré. NADIA MELLAL