L'Iran a deux semaines pour répondre sérieusement à la proposition internationale de suspendre ses expériences nucléaires sensibles, sinon il sera exposé à des “mesures punitives”, a averti, hier, la secrétaire d'Etat américain Condoleezza Rice. “S'il n'y pas de réponse sérieuse dans deux semaines nous aurons toujours la possibilité d'exploiter la piste de New York”, a dit Rice, aux journalistes qui l'accompagnaient au Proche-Orient, se référant au Conseil de sécurité de l'ONU et lançant une mise en garde sur des mesures “punitives” ultérieures. La secrétaire d'Etat américaine considère que la rencontre de samedi à Genève a envoyé “un message très fort aux Iraniens montrant qu'ils ne peuvent pas à la fois avancer et reculer... et qu'ils doivent prendre une”. “Cela clarifie les choix de l'Iran et on verra ce que l'Iran fera dans deux semaines. Mais je pense que le processus diplomatique a gagné une nouvelle énergie”, poursuit-elle. Mme Rice se référait au Conseil de sécurité de l'ONU qui a imposé jusqu'à présent trois trains de sanctions contre l'Iran. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice qui se rend aux Emirats arabes unis pour discuter de problèmes liés à l'Iran et au Proche-Orient a ajouté que Washington “cherchera d'autres mesures ultérieures unilatérales susceptibles de mettre la pression sur les institutions financières iraniennes”. Pour elle, le processus diplomatique contient deux éléments, dont celui ouvrant la porte à des négociations. “Nous avons fait tout ce que nous pouvions en termes de possibilité de négociations”, a-t-elle dit. “L'autre élément est la possibilité de mesures punitives, et nous sommes dans la position la plus forte possible pour démontrer que si l'Iran n'agit pas il sera alors temps de reprendre cette voie.” Rice et ses alliés arabes du Golfe ont reçu, hier, un compte-rendu à Abou Dhabi des discussions de samedi qui se sont déroulées à Genève entre l'Union européenne et l'Iran, en présence pour la première fois d'un responsable américain, le sous-secrétaire d'Etat William Burns.Ceci étant, après Rice ce fut au tour du Premier ministre britannique Gordon Brown de hausser le temps, hier, à la Knesset en menaçant Wl'Iran d'un durcissement des sanctions internationales face à son programme nucléaire controversé.