La canicule, qui sévit actuellement à Oran, a fait 220 victimes lesquelles ont été soit admises en consultation, soit hospitalisées pour une courte durée, apprend-on de sources proches de l'établissement hospitalier d'Oran. La quatrième semaine du mois de juillet a été particulièrement exceptionnelle en raison de l'intensité de la canicule, puisque de nombreuses personnes ont été admises aux UMC. La canicule, qui a atteint le pic de 37° C, pourrait persister jusqu'à la fin du mois en cours. Durant ces dernières 72h, pas moins de 70 personnes souffrant de maladies chroniques ont été admises au niveau des différents services hospitaliers où elles ont pu recevoir les soins de première urgence. “Les fortes chaleurs, associées aux hautes pressions atmosphériques peuvent durer des jours. Elles provoquent des complications aux malades atteints de diabète, de maladies cardiovasculaires et des personnes souffrant de maladie respiratoires”, affirme un médecin spécialiste du CHU d'Oran. Il s'agit, pour la plupart, de malades chroniques souffrant d'asthme qui pâtissent des effets de la canicule. À partir du mois de juin, Ie niveau d'alerte est à son paroxysme jusqu'au 31 août de chaque année. C'est une mesure de sécurité pour se prémunir contre ces maladies qui s'accentuent durant la période caniculaire”, ajoute notre interlocuteur. Un dispositif sanitaire approprié a été mis en place pour traiter les cas des personnes âgées qui ont fréquemment une hypertension artérielle (HTA) ou une insuffisance cardiaque. Cette population reçoit des soins intensifs et peut regagner son domicile au bout de 24 heures de traitement. Une série de mesures concernant l'orientation des malades vers les centres spécialisés d'Oran a été prise par les responsables de la Direction de la santé et de la population (DSP). Un plan spécial d'évacuation des patients, souffrant des maladies respiratoires, a été concocté depuis l'apparition des premiers effets de la canicule. Le recours à I'oxygénation suivie de la mise sous nébuliseur (brumisation) à l'endroit des asthmatiques chroniques est une opération largement utilisée par les médecins des urgences médico-chirurgicales. Dans un autre contexte, quatre secteurs sanitaires d'Oran ont été retenus pour la prise en charge des malades chroniques originaires des autres localités de la wilaya d'Oran. “Les malades que nous auscultons sont emmenés par leurs proches parents. De façon globale, nous pouvons dire que la plupart des patients auscultés regagnent leur domicile en bonne santé”, estime un médecin spécialiste. Des personnes atteintes de diabète, quant à elles, reçoivent un traitement médical spécial et approprié. Dans un autre contexte, la canicule, qui a provoqué une pénurie d'eau potable et la baisse de la quantité de cette eau, est à l'origine de I'accentuation directe des maladies chroniques. C'est le cas de la bourgade de Sidi El-Bachir où l'eau se fait de plus en plus rare. Dans cette partie excentrée de la ville d'Oran, I'eau potable est uniquement acheminée par les tracteurs-citernes. La crainte de la population d'une contamination par la consommation d'eau infectée est souvent décriée par les spécialistes de l'environnement et des services de prévention au niveau des centres de la santé et des UMC. K. REGUlEG-YSSAAD