Barack Obama a fait un tabac à l'étranger, bien que sur les fondamentaux des Etats-Unis, il n'est pas si éloigné que ça de son rival républicain. Au cours de son déplacement au Moyen-Orient, il a plutôt encensé Israël à qui il a prêté allégeance, en dépit de son prénom à consonance musulmane. Il reste à voir si le sénateur de l'Illinois, qui n'a que trois ans d'expérience parlementaire fédérale, aura comblé le déficit d'expérience internationale dont il souffre aux yeux de nombreux Américains par rapport à John McCain. Héros de la guerre du Viêtnam, le septuagénaire sénateur républicain s'est forgé, au fil des ans, une solide autorité dans les domaines touchant à la sécurité nationale des Etats-Unis, dont il se prévaut pour brocarder cadet 25 ans. L'ancien pilote de l'US Air Force a même ironisé sur la couverture exceptionnelle accordée par les médias américains à la tournée de son adversaire, qui se permet “d'adresser des discours aux peuples du monde”. L'accueil chaleureux réservé au candidat métis à l'étranger n'a pas encore bousculé les sondages. Obama est toujours à sept points derrière McCain et selon les sondeurs. Pour ces derniers, l'écart est loin de se resserrer même si ses partisans le comparent à John Kennedy. Fils d'une Américaine blanche et d'un Noir kényan, Obama doit maintenant convaincre les Américains. Le candidat démocrate dans la course à la Maison-Blanche a promis de recentrer sa campagne sur l'économie et les difficultés que rencontrent les Américains. Sur ce terrain, McCain a une longueur d'avance. D. B.