De nombreuses études scientifiques ont démontré que le régime alimentaire méditerranéen diminuait les risques cardiovasculaires et préservait de l'obésité. Aujourd'hui, cette situation a changé. Les populations s'adonnent à un régime déséquilibré, jugé par les experts de la FAO “trop gras, trop salé, trop sucré”. En illustre l'augmentation rapide du nombre de calories consommées. Alors que la ration quotidienne en Europe est passée de 2 960 kcal dans les années 1960 à 3 340 kcal en 2002, enregistrant une hausse d'environ 20%, des pays comme la Grèce, l'Italie, le Portugal, l'Espagne, Chypre et Malte ont accru leur apport calorique de 30%. À l'heure actuelle, l'ensemble des pays de l'UE passe outre les recommandations faites conjointement par l'OMS et la FAO, lesquelles fixent à 30% la part maximale des lipides dans l'apport énergétique journalier total. Un constat qui suscite bien des inquiétudes auprès des nutritionnistes, d'autant qu'il coïncide avec une diminution de l'activité physique, les sociétés modernes tendant vers un style de vie de plus en plus sédentarisé.