Exposés aux multiples aléas, dont ceux causés par la main de l'homme et par la patine du temps, le patrimoine archéologique et historique de la région n'a pas reçu l'intérêt qu'il faut dans une perspective de sa préservation dans de meilleures conditions. Comptant d'importants vestiges et monuments datant des différentes périodes passées, le patrimoine historique et archéologique de la wilaya n'a toujours pas été à l'abri de déperditions qui ont occasionné la perte de nombreux pans de la mémoire collective. D'autres vestiges et sites appartenant aux civilisations anciennes sont toujours enfouis sous terre et donc inconnus pour être mis au jour et étudiés. Et c'est dans l'objectif de pallier cette situation qu'une opération d'étude pour la réalisation d'un inventaire exhaustif des biens culturels immobiliers vient d'être lancée par les services concernés de la wilaya. L'étude devra permettre de faire un diagnostic de l'état actuel du patrimoine matériel à travers le recensement des sites et monuments historiques et archéologiques, et de réaliser le dénombrement du patrimoine immatériel à travers les nombreuses pratiques communautaires ayant existé, ainsi que les rites, danses, mariages, poésie et autres coutumes caractéristiques de la région, transmis de génération en génération par voie orale et encore conservés. En outre, il est préconisé l'étude d'un plan de sauvegarde du site archéologique de Achir, situé non loin de la ville de Aïn Boucif, aux confins du sud-ouest du territoire de la wilaya. Fondé par Ziri Ben Menad en 324 de l'Hégire (936 après Jésus-Christ), le site a nécessité pour sa construction la venue d'architectes de l'?gypte fatimide, lui conférant son caractère de centre de rayonnement et de savoir et où la culture était florissante. M. EL BEY