Plombée par le pétrole cher, la compagnie aérienne United Airlines pourrait priver Airbus d'une grosse commande. Pourtant, selon le bilan publié fin juillet, son carnet de commandes dépasse toujours celui de son grand rival américain : 711 commandes fermes, contre 543 pour la firme de Seattle. Mais c'est justement des Etats-Unis que sont venues les mauvaises nouvelles. Dans un communiqué transmis au gendarme de la Bourse américaine (la SEC), UAL Corp, la maison mère de United Airlines prévient qu'il est “hautement improbable” qu'elle prenne livraison des quarante-deux Airbus A 319 commandés. Quitte à abandonner les 91 millions de dollars déjà versés à l'avionneur en cas de dédit. Voilà qui ne va pas arranger les affaires d'EADS, déjà obligé de reconcourir contre Boeing pour l'attribution du fabuleux contrat de 35 milliards de dollars des avions ravitailleurs de l'US Air Force.