Depuis l'ouverture de ce parc qui s'étend sur près de trois hectares, l'affluence est grande. Hommes, femmes et enfants viennent pour se dégourdir les jambes ou pour humer les odeurs marines que charrie la brise qui caresse cet espace vert. C'est un nouveau pôle de détente pour les familles qui a vu le jour à l'est d'Oran. “Ce parc préfigure le visage moderne que nous voulons donner à la ville qui connaît une véritable extension harmonieuse vers la banlieue est”, se félicite un responsable de l'Entreprise des parcs de la wilaya d'Oran (Epwopa), qui gère cet espace. Implantée dans la zone des falaises, cette infrastructure, coincée entre la mer et l'imposant bâtiment de l'hôtel Sheraton, est devenue, depuis son ouverture en juillet dernier, le centre de ralliement de nombreuses familles et autres promeneurs en quête d'un peu de fraîcheur et de détente. Les manèges, qui ont fleuri dans cet endroit extirpé des “rets” des bandes de délinquants qui y sévissaient, font la joie des enfants qui y affluent des quatre coins de la ville. “Depuis l'ouverture de ce parc qui s'étend sur près de 3 hectares, l'affluence est grande. Hommes, femmes et enfants viennent pour se dégourdir les jambes ou pour humer les odeurs marines que charrie la brise qui caresse cet espace vert”, note avec satisfaction une employée du parc chargée d'assurer l'accueil, l'orientation et la sécurité des visiteurs. Plusieurs jeux ont été installés et plusieurs kiosques proposant des sandwichs et des rafraîchissements aux visiteurs ont été ouverts. Cela a créé un véritable pôle d'activité commerciale qui a permis la création de nombreuses opportunités d'emploi, estime un responsable de l'Epwopa. Et comme le parc a pris des allures de ruche d'abeilles, chaque soir, ce sont des troupes de musique folklorique qui viennent pour créer une ambiance festive. “C'est un lieu qui nous permet de nous présenter aux familles. Nous présentons un échantillon de notre répertoire pour permettre aux familles de nous réserver pour leurs fêtes de mariage et autres”, dira le musicien d'une troupe rencontrée sur les lieux. Adossé à la résidence d'?tat, El-Bahia, et surplombant le site paradisiaque des Genêts, l'endroit était fui, il y a quelques mois à peine, par les familles. La réalité est qu'il était “livré aux bandes de délinquants qui en avaient fait un repaire de tous les vices, mais depuis son aménagement, il a repris des couleurs”, dira un agent de sécurité qui ne manquera pas de préciser que le dispositif sécuritaire mis en place compte également des policiers qui ont installé un poste mobile permettant de faire des lieux, un havre de paix. Les falaises, qui accueillaient les sportifs venus parfaire leur préparation, les amateurs de gonflette, venus donner du “galbe à leurs pectoraux”, ou encore les cortèges de mariage qui y faisaient une halte pour permettre aux époux de prendre la traditionnelle photo-souvenir, offrent aujourd'hui un visage rayonnant. “Si les familles prenaient autrefois place au rond point, Le bateau, aujourd'hui c'est tout le boulevard qui connaît l'animation. Et pour permettre aux visiteurs d'accéder au parc sans encombre, nous avons installé des feux tricolores qui régulent la circulation automobile”, dira la même source qui ne manquera pas de souligner que l'espace est scindé en deux zones, une gérée par l'Epwopa et une autre par des opérateurs privés. Les piaillements joyeux des enfants, qui vont à l'assaut des manèges et autres jeux, troublent un petit peu la quiétude des adultes venus se reposer de la fatigue d'une journée de travail, prendre un bol de vitalité ou tout simplement déguster une glace ou une boisson. L'espace, depuis sa création, est devenu le lieu de rendez-vous des Oranais. On se retrouve ainsi entre voisins ou amis, y compris tard le soir. “Nous sommes un groupe de voisines à venir pour sortir les enfants après le dîner et “papoter” de tout et de rien, en tout cas loin des oreilles indiscrètes qui sont légion dans nos quartiers”, dira avec un brin d'humour une habitante du quartier d'Es-Sedikkia qui préfère se rendre au parc à pied, une manière de faire un peu d'exercice physique, après une journée “cloîtrée à la maison”. L'accès au parc est gratuit ce qui est une aubaine pour les familles dont certaines n'hésitent pas à apporter, dans leur virée nocturne, de quoi s'offrir une bonne boisson chaude faite maison, au lieu d'en acheter sur place. “Ce sont de bonnes économies que nous faisons ainsi, et cela nous permet d'offrir aux enfants quelques tours de manège”, dira une mère de famille. Le soir, lorsque que la fraîcheur gagne la ville, les gens de retour des plages y marquent une halte. C'est une escale pour un dernier rafraîchissement avant de rentrer chez soi. Les enfants peuvent alors continuer à dépenser leur énergie et les adultes se permettent une petite pause-café, les yeux rivés sur la guirlande lumineuse formée par les bateaux dans la rade du port d'Oran. “C'est un moment de félicité que je vis pendant ce laps de temps”, dira simplement un habitant de haï El-Othmania (ex-Maraval). Le parc ouvre aux environs de 18h et ne referme ses portes que très tard dans la nuit “lorsque les paupières commencent à se faire lourdes et que le marchand de sable entame sa tournée”, dira un des agents de sécurité qui précisera que tous les accès sont alors fermés, seule façon, selon lui, d'éviter que les lieux ne retombent dans la décrépitude.
