Les résultats obtenus par les nageurs algériens dans ces joutes olympiques sont loin d'être conformes aux pronostics fournis par la Fédération algérienne de natation en échange des moyens financiers, qui ont été mis à sa disposition. On apprend ainsi que pour leur préparation à ce rendez-vous olympique, ils ont bénéficié d'environ 250 000 dollars de la part du Comité olympique algérien, sans tenir compte des subventions attribuées à la FAN par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Il faut dire que ces moyens sont importants, notamment si on établit une comparaison avec les autres disciplines présentes ici à Pékin, et dont quelques-unes n'ont rien obtenu, à l'image du jeune cycliste Hicham Chaâbane qui n'a rien perçu. Au vu de ces attributions financières, on ne peut que rester perplexe en prenant connaissance des résultats de nos nageurs, qui sont passés complètement à côté de leurs sujets. Même Iles Salim n'a pu faire mieux que ses jeunes camarades, alors qu'il était attendu comme le sauveur. Il a terminé septième de sa série, où l'on retrouvait les Alain Bernard, Eamon Sullivan, pour ne citer que ceux-là. Iles a été très loin du niveau qu'il avait affiché aux jeux Olympiques d'Athènes, où il s'était illustré en se qualifiant aux finales du 50 et du 100 m nage libre. Il reste toutefois un athlète qui a constitué la locomotive de la natation algérienne pendant plus d'une décennie, entraînant dans son sillage une nouvelle génération de nageurs, lesquels n'ont eu pour l'instant sa réussite. Quant aux autres nageurs, Nabil Kebbab, Mehdi Hammama, Daïd Sofiane et Mebarek Mahrez ont tous été éliminés au premier tour, sans gloire. Et pourtant, la FAN était optimiste et s'attendait même à récolter des médailles. L'absence inattendue de Mme Samia Benmaghsoula, pour on ne sait quelles raisons, parce qu'elle était dans l'avion de la dernière partie algérienne ayant rallié Doha (Qatar), où elle est restée, ne poursuivant pas le voyage jusqu'à Pékin, y est peut-être pour quelque chose. Il y a lieu de préciser que Benmaghsoula a utilisé un billet personnel pour se rendre à Doha, car ayant restitué au COA le billet de la délégation. Il y a lieu de croire que sa décision de ne pas se rendre à Pékin était prise à l'avance. Ceci étant, cette absence a probablement influé sur le rendement des nageurs, lesquels s'étaient habitués à sa présence avec eux durant ces rendez-vous importants. Selon les habitués de ce genre de déplacements, Mme Benmaghsoula était toujours aux petits soins avec eux et se chargeait de régler tous leurs problèmes. Il n'en demeure pas moins que ce “naufrage” constitue une grosse déception. Reste, maintenant à délimiter les responsabilités des uns et des autres dans cette déroute, qui risque d'avoir des répercussions négatives sur la discipline. K. A