Le Raed de Kouba gagne la bataille judiciaire. En effet, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a donné gain de cause au club banlieusard et a ordonné à la Fédération algérienne de football (FAF) d'intégrer immédiatement l'équipe en 1re division. Ayant eu recours au Tribunal arbitral sportif de Lausanne, celui-ci conforte, ainsi, la décision du TAS algérien. On se rappelle que la direction du RCK a dû recourir au TAS de Lausanne après avoir été déboutée en Algérie par les instances du football national, même si le TAS algérien a demandé aux responsables de la FAF la réouverture du dossier. Après l'examen de cette affaire, la FAF s'est vue destinataire d'une correspondance de la part de l'instance juridique du sport à Lausanne, lui ordonnant d'intégrer le RC Kouba en tant que club supplémentaire au championnat national de football algérien de première division et d'adapter un calendrier en fonction de cette nouvelle donne. Ainsi, après cette importante décision, le RC Kouba devra recouvrer son droit spolié, lui qui a réussi l'accession en première division sur le terrain et s'est vu déchoir de ce droit suite à une faute administrative dont la direction du club se lave les mains. Les responsables du TAS se sont appuyés sur l'article R 37 de l'arbitrage en matière de sport pour prendre la décision qui donne gain de cause aux Koubéens. Ils ont statué sur la requête de prévisionnelles urgentes déposée par le RCK et dictent le dispositif suivant : 1- il se déclare compétent pour statuer sur ladite requête ; 2- il déclare ladite requête recevable ; 3- il y fait droit et autorise le RCK à évoluer en première division du championnat national de football algérien pour la saison 2008-09 et ce, dès la prochaine journée du championnat, jusqu'à droit connu sur le fond ; 4- il ordonne en conséquence à la FAF d'intégrer le RCK en tant que club supplémentaire, au championnat national de football algérien de première division et d'adapter le calendrier à cet effet ; 5- il dit que les frais de la présente ordonnance suivront les frais de la cause au fond ; 6- les parties sont, à ce stade de la procédure, déboutées de toutes autres et plus amples conclusions. Des décisions claires que la FAF, ne pouvant cette fois-ci fuir ses responsabilités après le verdict du TAS, est obligée de mettre en application afin d'éviter de quelconques démêlés avec les instances internationales. Haddadj aurait pu éviter de se retrouver dans cette situation si cette affaire avait été traitée d'une manière conséquente. La FAF aurait pu surtout prendre en considération le verdit du Tribunal arbitral algérien qui a écarté toute responsabilité du club dans le cas de Khellidi dans la mesure où le concerné évolue depuis pas moins de dix ans avec cette identité. Du côté du club, c'est bien sûr le soulagement de retrouver l'élite et surtout de voir tous les efforts et les grands investissements déployés par le président Rebrab donner leurs fruits. “Nous nous sommes battus jusqu'au bout. Nous avons tenté tous les canaux réglementaires pour faire valoir nos droits. Nous avons refusé de voir ce club lésé, et Dieu merci nos efforts ont été enfin récompensés par ce verdict du TAS international”, nous a déclaré, hier, le vice-président Kamel Oughlis qui aurait souhaité que cette affaire soit traitée au niveau national et éviter que “cette question ne soit traitée hors du cadre national”, ajoutant que “ce verdict constitue une victoire de la justice contre l'injustice”. M. B.