Les quelque 55 aveugles travaillant dans l'Entreprise nationale de fabrication de balais et brosses (Enabrosse) de Tizi Ouzou, ainsi que leurs enfants sont dans une situation alarmante. Et pour cause, cela fait trois mois (juin, juillet, août) qu'ils n'ont pas perçu leur “salaire de misère” (10 000 et moins de 10 000 DA/mois) qui leur permet à eux et à leurs familles de se “maintenir en vie”. Selon certains d'entre eux, qui se sont présentés au bureau de Liberté à Tizi Ouzou, ils auraient aussi quelque 30 mois d'allocations familiales non perçus. L'inquiétude de ces “damnés de la terre” est d'autant plus grande, en cette veille du mois de Ramadhan, notamment pour certains d'entre eux qui ont le malheur d'avoir de surcroît, une femme ou un enfant, voire les deux à la fois, malades ou hospitalisés. ”Parfois, je me pose des questions s'il existe vraiment un enfer plus dur que ce calvaire que nous vivons ?”, s'interroge un de nos interlocuteurs qui se demande quel responsable interpeller ? S. Y.