Les 45 employés de l'unité de fabrication de brosses et de balais Enabrosse de Tizi Ouzou, dont 37 non-voyants, sont sans salaire depuis trois mois. Ils dénoncent : « Nous ne sommes pas payés depuis le mois de juin dernier. Tizi Ouzou : De notre bureau Aussi, la part des allocations dues à l'employeur, sur une période de 30 mois, n'est toujours pas versée. Ce n'est pas tout. La prime de scolarité des enfants, pour l'année 2001, ne nous a pas été allouée. » Dépendant du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, l'entreprise fonctionne avec une subvention qui est versée tous les 6 mois. Par ailleurs, « l'unité s'achemine directement vers la liquidation dans les mois qui viennent. De ce fait, nous avons préparé et ficelé tous les dossiers des ouvriers en prévision de la fermeture de cette unité. Des mesures ont donc été prises. Douze d'entre eux partiront au chômage et 12 autres, qui ont moins de 50 ans, bénéficieront d'une aide pour la création de microentreprise ou bien ils auront le choix de partir volontairement. Le reste, ayant plus de 59 ans, sera mis à la retraite », nous dit M. Besline, le responsable de l'unité. Les travailleurs demandent l'éclaircissement de cette situation. Sur les lieux, tout porte à croire que l'unité compte ses jours. Le rendement, qui a été de 5000 pièces par jour, a été réduit à 300 unités/jour. L'atelier connaît des problèmes d'approvisionnement en matière première et est dépourvu d'électricité. La corrosion sur le portail métallique, la toiture lézardée, les extincteurs qui n'ont pas été contrôlés depuis 7 ans et l'absence d'une plaque d'indication renseignent sur l'état d'abandon des lieux.