Décidément, les Chinois ont placé la barre très haut pour les prochains organisateurs des Jeux olympiques, en clôturant la manifestation par une cérémonie grandiose. Le comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin (Bocog) a tenu son pari de faire de ces joutes un événement exceptionnel. C'est le cas de le dire, après une cérémonie d'ouverture qui a marqué les esprits par ses chefs-d'œuvre artistiques, celle de clôture a été tout aussi somptueuse. Les quelque 90 000 privilégiés qui ont assisté au spectacle n'ont pas tari d'éloges sur ce qu'ils voyaient devant eux. Maîtrisant minutieusement le timing, les auteurs des fresques, auxquelles nous avons eu droit, ont tenu en haleine les spectateurs, restés cloués à leurs sièges de peur de rater une scène. Au fur et à mesure que les tableaux passaient sur le terrain, recouvert d'un parquet spécial qui a pris la place de la pelouse, l'émerveillement devenait plus grand. Pékin qui avait promis de surprendre le monde à l'occasion de ces vingt-neuvièmes Jeux olympiques a pleinement tenu son pari. Rien n'a été laissé au hasard de la cérémonie d'ouverture, le 8 août dernier à celle de clôture hier. Outre ces deux moments artistiques de rêve, le déroulement des compétitions a été maîtrisé de bout en bout. Hormis les quelques erreurs d'arbitrage dans certaines disciplines, somme toute habituelles dans ce genre de manifestations, tout a été impeccable. Le transport des athlètes, des officiels et des journalistes n'a pratiquement souffert d'aucune contestation tout au long des jeux, si l'on excepte, bien sûr, les râleurs invétérés qui trouvent toujours à redire ou à faire la fine bouche. Les Pékinois ont fait preuve d'une disponibilité incroyable à la moindre sollicitation, y compris quand ils ne comprenaient pas la langue que vous parlez. Dans le pire des cas, ils s'arrangeaient pour vous orienter vers une personne à même de vous aider. Les autorités locales de la capitale chinoise ont pris toutes les dispositions pour que rien n'affecte le déroulement des jeux. L'encombrement des rues et des routes, sauf à quelques occasions exceptionnelles telles que le match de demi-finales qui avait opposé le Brésil à l'Argentine au stade des Travailleurs, n'a été que rarement constaté. Selon un membre du comité d'organisation, un système rigoureux de circulation des véhicules dans les zones concernées par les compétitions a été mis en place, d'où une fluidité surprenante. Relevant le défi, les Chinois ont organisé des Jeux olympiques qui resteront dans les annales de l'olympisme. Les responsables britanniques, venus récupérer le drapeau des Jeux olympiques avec à leur tête le Chef du gouvernement Gordon Brown, devront cravacher dur pour faire aussi bien que Pékin. Ils en sont conscients, comme l'avait déclaré à l'issue de la cérémonie d'ouverture l'ancien champion et ex-recordman du monde du 800 m Sébastien Coe, en sa qualité de président du comité d'organisation des jeux de 2012. K. A.
