Le président Abdelhakim Serrar demeure très serein sur l'affaire Remy Adiko, en rupture de ban avec l'équipe depuis la fin de la saison dernière, qu'il considère comme un non-événement. “Je connais très bien maintenant la mentalité du joueur africain. À chaque fois qu'ils sont en difficultés, ils tentent par tous les moyens d'inventer des trucs qui ne tiennent pas debout. Ce que semble ignorer Adiko ou fait semblant de ne pas le savoir, c'est qu'il est sous contrat avec le club jusqu'en 2009. Il se trompe au même titre que son avocat, je vous confirme qu'il a été payé jusqu'au dernier centime. Toutes les preuves sont en ma possession, les chèques, la signature et ses empreintes digitales. Concernant la prime de la Coupe arabe, il n'y a aucune clause dans le contrat qui le lie au club stipulant qu'il doit toucher cette prime. En plus, au moment où nous avons octroyé cette prime aux joueurs, il était déjà parti chez lui sans donner le moindre signe de vie. En tout cas, je lui ai envoyé une mise en demeure, et des copies à la CAF, à la FIFA et à la Fédération ivoirienne de football. Je ne suis pas un novice, je connais parfaitement les règlements qui régissent ce genre de situation. C'est lui le grand perdant, l'Entente n'est pas basée sur un seul joueur. Keita et Serey die sont partis, mais l'ESS est toujours debout. Je vous affirme que je ne vais pas le lâcher jusqu'à ce qu'il revienne à la raison”, nous a révélé, hier, le boss sétifien, très enthousiasmé par le large succès (5-2) sur un doublé de Djediat, Diss, Ziaya et Seguer sur l'USMAn réalisé ce lundi pour le compte de la 3e journée du championnat. “C'est une bonne victoire pour le moral, mais il ne faut pas s'enflammer, nous avons un important match derby ce vendredi contre nos amis du CABBA que nous devons préparer dans la sérénité.” “Il faut payer pour voir le spectacle” À propos des prix de billets affichés lors du match contre l'USMAn, jugés trop onéreux par les supporters, Serrar justifiera : “Le club est sur le chemin du professionnalisme, on a investi beaucoup d'argent pour ramener les meilleurs joueurs à Sétif et assurer le spectacle. Si le public veut maintenant voir son équipe en haut du tableau, il doit l'aider en payant son ticket. J'estime que 500 DA pour les gradins et 800 DA pour les tribunes couvertes restent des prix raisonnables pour un club comme l'ESS qui a atteint un niveau tel qu'il faut que le public suive. On a aussi confectionné 2 000 cartes d'abonnement dont le prix oscille entre 2 000 et 4 000 DA. Elles ont été épuisées, il y a une très forte demande sur ça. Mes prévisions pour cet exercice sont de l'ordre de 60 milliards de centimes que je dois trouver pour le bon fonctionnement du club. On jouera, comme vous le savez, sur tous les fronts. Donc, il nous faut beaucoup d'argent qu'on est en train de chercher à droite et à gauche. Le concours de la wilaya de Sétif est à féliciter, mais on ne doit pas compter que sur l'argent des pouvoirs publics, il faut arriver à s'autofinancer, c'est le défi qu'on a lancé cette saison.” R. A.