Sans prendre de gants, le président du Mouvement de la société pour la paix, Abou Djerra Soltani (MSP), a accusé des “parties”, qu'il a pris le soin de ne pas nommer, de tenter d'embraser le front social à l'approche des élections présidentielles d'avril 2009. “Les tentatives de certains d'alarmer le front social concernant la prochaine rentrée sociale coïncidant avec le mois de Ramadhan sont une intrusion politique non annoncée qui surgit toujours au moment où l'Algérie s'approche d'importants rendez-vous électoraux”, a-t-il dénoncé dans une allocution prononcée, jeudi, à la Maison de la culture de Relizane, à l'issue du conseil de wilaya consacré à l'élection du nouveau bureau exécutif du parti, rapporte l'APS. Le leader du parti islamiste est tombé à bras raccourcis sur ceux qui font des “prévisions non objectives visant à semer l'angoisse au sein de la population à des fins politiques et électorales”. Et Soltani d'enfoncer le clou : “Ce sont des méthodes propres à certains, surgissant traditionnellement à de telles occasions, notamment à la rentrée sociale ou à l'approche du Ramadhan, deux périodes sensibles”, avant de préciser davantage sa pensée en soutenant que “ceci est particulièrement dû à l'approche des élections présidentielles, au cours des quatre premiers mois de l'année prochaine, et qui seront précédées par l'amendement de la Constitution”. Se voulant rassurant, Abou Djerra Soltani a soutenu qu'à la veille du mois de Ramadhan, l'Algérie enregistre une abondance de produits et les autorités ont mis en place des mécanismes pour garantir une stabilité et un équilibre des opérations de distribution tout au long du mois sacré, ainsi que celle des prix. Et de lancer un appel “à toutes les parties” et aux citoyens à “barrer la route à ceux qui utilisent le mois du pardon et de la clémence pour porter atteinte au pouvoir d'achat des citoyens et exploiter leurs sentiments à la veille d'importants rendez-vous, à l'image des rentrées scolaire et universitaire, du Ramadhan ou des fêtes, en doublant les prix ou en propageant des rumeurs diffamatoires”. Comprendre : si la prochaine rentrée sociale est marquée par quelques remous, ce ne serait pas la faute des autorités mais des parties qu'il a accusées. Mais il s'est gardé de dire si ses déclarations sont faites sur la base d'informations avérées ou si elles sont le fruit d'une lecture politique. Arab Chih