À deux semaines de la rentrée scolaire 2008/2009, des employeurs sans scrupules continuent à exploiter des enfants mineurs à Béchar. Ces misérables qui n'ont pas les moyens pour passer des vacances au bord de la mer sont exploités par des transporteurs, des commerçants de fruits et légumes et parfois par des entrepreneurs. Dans le besoin, ces enfants acceptent des salaires dérisoires afin de venir en aide financièrement à leurs parents. Selon M. A., 14 ans, qui travaille depuis 2 mois comme receveur dans un taxi collectif, le revenu modeste de ses parents le pousse à travailler pendant les vacances pour acheter les fournitures scolaires et les vêtements, et pour aider son père à faire face aux dépenses de la rentrée sociale et du mois de Ramadhan. Contacté, un employeur qui a requis l'anonymat, nous a déclaré que ces jeunes garçons cherchent surtout à occuper leur temps et n'exigent que la moitié du salaire d'un adulte. Ces mineurs qui ne sont pas déclarés sont soumis à un travail dur durant plusieurs heures et sont généralement livrés à eux-mêmes en cas d'accident. Pour M. Baki, ex-inspecteur du Travail de Béchar, qui a été muté dernièrement à Tamanrasset, ses éléments ont entamé des opérations de contrôle durant la saison estivale pour mettre fin à ce travail illégal et pour sensibiliser les employeurs sur l'âge légal du travail. Rachid Roukbi