RESUMé : : Besma apprend que son patron tient à ce qu'elle ne parte pas. Elle parle à Idir de ses propositions. Ce dernier craint qu'il ait réussi à la convaincre. Il est soulagé de l'entendre dire que non. Elle veut oublier. Le lendemain, avant de se rendre au bureau, elle appelle afin de ne pas tomber sur Salim… 33iéme partie Si Besma n'avait pas craint que la situation puisse s'aggraver, elle aurait demandé à son père ou à son fiancé de l'accompagner. Son père n'est plus en âge de se battre. Connaissant Salim, elle sait qu'il n'a aucun respect pour les autres. Il pourrait s'en prendre à son père. Cette pensée lui est intolérable. Quant à son cher fiancé, au moindre dépassement, elle n'ose imaginer ce qu'il fera. Il a des coups de colère terribles. Elle sait de quoi il est capable maintenant. Le gardien écarquille les yeux en la voyant arriver. - Bonjour mademoiselle ! Ça va ? - Bonjour, répond-elle en souriant. Ça va, merci. Et vous ? - Cela aurait pu aller mieux. C'est vrai que vous quittez ? - Oui. J'ai trouvé un travail plus intéressant, dit-elle. Plus tranquille aussi. - Oui. Hamdoulillah. Vous avez de la chance. Besma se rend au bureau et là, elle trouve dans le coin des cartons pleins d'objets cassés. Le pc n'a plus d'écran. Les murs ont aussi reçu des coups. Elle s'approche et regarde de plus près, choquée. Le temps de quelques secondes, elle imagine Idir entrer avec la barre de fer. Elle est horrifiée par ce qu'elle vient de découvrir. Son “œuvre” est impressionnante. - Ah Besma ! Tu es venue ? La surprise de Kahina la surprend. Elle se tourne lentement vers elle. - Je t'avais dit… La gorge soudainement sèche, les mots se perdent. Salim est là, en face d'elle. Kahina recule, dépassée par la situation. - Toi ici ? Pourquoi es-tu là ? - On… On m'a dit que quelqu'un a saccagé le bureau, répond-elle. Rien n'a été épargné. On sait qui sait ? demande-t-elle, inquiète et effrayée à la fois. - Si on l'avait su, crois-moi que son meurtre aurait fait la une des journaux locaux ! Mais tu n'as pas répondu à ma question, lui dit-il. Que fais-tu ici ? Es-tu revenue sur ta décision ? La jeune fille secoue la tête. - Je suis venue emporter mes affaires personnelles et aussi mon certificat de fin de travail, dit-elle. Je dois appeler le directeur des ressources humaines. Il va me le faxer ici. - Pourquoi tu ne restes pas ? - Il vaut mieux que je parte, réplique-t-elle. Si je reste, le patron va vous renvoyer. - Il a aussi lu les rapports ! Qu'est-ce que tu disais sur moi ? - Rien vous concernant, répond-elle. Laissez-moi les appeler. Ils attendent mon coup de fil. - Vas-y, donne-le ! Besma va au bureau et elle les appelle. Leur patron ne peut pas la retenir de force. Il a beau tenter une nouvelle fois, elle reste sur ses positions. Elle quitte la société. Le temps que le certificat de fin de travail soit envoyé, elle appelle Idir pour lui dire où elle se trouve. Il l'accable de reproches. - Pourquoi t'y rendre seule ? Ma parole, tu veux tenter le diable ! - Non, figure-toi que ça se passe bien ! Je ne vais pas tarder à partir. - J'arrive tout de suite. - Non, non ! Salim la rejoint. Il a les yeux exorbités tant il est furieux. - Quoi que tu aies pu leur dire, crie-t-il alors qu'elle arrachait le papier faxé depuis Alger, si c'est la descente aux enfers, pour moi, sache que je te prendrais avec moi ! Toi aussi t'iras en enfer ! Besma ne répond rien, se contentant de prendre ses affaires et de partir en courant. Idir est déjà là. - Vite, partons d'ici ! A. K. (À suivre)