Les effets de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC figure pour Mustapha Mekidèche parmi les grandes problématiques du secteur des hydrocarbures. L'orateur est favorable au maintien de la double tarification, étant un avantage concurrentiel pour l'industrie. “Pour le commerce des produits raffinés et pétrochimiques, l'OMC s'invite au débat y compris au plan du traitement des différends. À ce sujet, le double prix, c'est-à-dire la pratique de prix intérieurs sur le marché intérieur (ménages et industries) par rapport à ceux pratiqués à l'export, a été posé sur la table des discussions par l'OMC pour l'Arabie Saoudite, la Russie et l'Algérie… En vérité, le seul aspect important de l'enjeu de l'accession à l'OMC réside dans la possibilité de maintenir le double prix des produits d'hydrocarbures en tant qu'avantage concurrentiel, d'autant que l'Algérie a déjà engagé sur le terrain un vaste programme pétrochimique, de dessalement de l'eau de mer et d'électromettalurgie. Bien que les arguments algériens soient solides — approvisionnement du marché national en gaz fait à la marge des volumes exportés en matière notamment d'investissements ; les prix domestiques couvrant les coûts de production du gaz — il faudra suivre très sérieusement l'évolution de ce dossier stratégique dont l'issue favorable n'est pas encore acquise pour l'Algérie”. En termes simples, l'abandon de la double tarification signifie également l'alignement des prix domestiques des carburants sur les marchés internationaux, ce qui veut dire des prix insoutenables du litre d'essence à la pompe (plus de 100 dinars). K. R.