Le barrage de Béni Haroun, présenté comme une fierté nationale, est extrêmement pollué d'autant que la Step (station de traitement et d'épuration) des eaux usées, localisée dans la commune de Sidi Mérouane, tarde à entrer en service. Mais si, logiquement, on ne peut rien contre les eaux usées, en l'absence d'une station d'épuration en bonne et due forme, on pourrait néanmoins alléger l'impact de la pollution en sévissant contre les ingrats jeteurs d'ordures, qui exposent à des dangers certains et la santé publique et l'intégrité de l'écosystème de la région. Le lac du barrage de Beni Haroun, dans le nord de la wilaya de Mila, continue à subir de sérieux coups de boutoir de la part de pollueurs invétérés sans que cela interpelle les parties concernées par la protection de l'environnement de ce géant hydraulique. Trouver des tas d'immondices de diverses origines et des objets hétéroclites fort polluants sont désormais monnaie courante sur les berges du lac. En effet, les déchets d'animaux sont devenus familiers aux promeneurs et aux pêcheurs à la ligne qui fréquentent les lieux. Ce sont des tonnes de déchets issus de l'abattage clandestin de volaille qui sont jetés quotidiennement sur les rives du plus grand lac du pays, causant de graves préjudices à la faune et à la flore lacustres et polluant dangereusement les eaux. Les indélicats marchands de poulets et de dinde, qui ne passent pas par les abattoirs publics, continuent à se débarrasser, sans conscience aucune, des monceaux de déchets qu'ils produisent quotidiennement dans la retenue d'eau. À cela s'ajoute une profusion d'autres agents de pollution, tels que pneus, flacons en plastique, huiles brûlées de moteurs et autres, jetés sur les lieux par les pêcheurs, les promeneurs et les automobilistes qui se rendent sur les berges du lac. Le barrage de Beni Haroun, présenté comme une fierté nationale, est extrêmement pollué d'autant que la STEP (station de traitement et d'épuration) des eaux usées, localisée dans la commune de Sidi Mérouane, tarde à entrer en service. Mais si, logiquement, on ne peut rien contre les eaux usées, en l'absence d'une station d'épuration en bonne et due forme, on pourrait néanmoins alléger l'impact de la pollution en sévissant contre les ingrats jeteurs d'ordures, qui exposent à des dangers certains et la santé publique et l'intégrité de l'écosystème de la région. C'est dire tout le rôle attendu de l'ANB (propriétaire des lieux), de la direction de l'environnement, de la direction du commerce et des services de sécurité, afin de préserver ce magnifique site des coups de sape qui ne cessent de se multiplier contre lui. D'autant que l'antenne de la direction de la pêche de Mila porte tous ses espoirs sur les ressources halieutiques naissantes du lac pour améliorer l'approvisionnement du marché local en poisson. K. Bouabdellah