Sidi-Saïd a appelé les syndicalistes à favoriser le dialogue et la concertation pour atteindre les objectifs et évoque “une volonté politique” de l'Etat de donner au secteur public “une place de leader” dans le paysage économique national. “De nombreuses entreprises publiques vont bénéficier d'une bouffée d'oxygène pour pouvoir redémarrer”, a lancé hier le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, devant un parterre de syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba, lors d'une visite effectuée au niveau de ladite zone. En marge de cette rencontre avec les adhérents de l'UGTA, M. Sidi-Saïd a animé une conférence de presse, se donnant ainsi l'occasion de revenir sur les derniers développements intervenus sur la scène économique et sociale nationale. “Vous voyez bien qu'il y a une volonté politique de l'Etat de reconfigurer et de donner au secteur public sa place de leader dans le développement économique du pays”, a-t-il souligné en demandant aux travailleurs et aux syndicalistes d'accompagner cette nouvelle démarche par la valorisation du travail. “Il faut créer une nouvelle synergie collective à tous les paliers pour assurer la réussite de cette stratégie”, a préconisé le patron de la Centrale syndicale. “Nous avons fait un travail discrètement et nous avons reçu des réponses sereines et très objectives de la part du premier magistrat du pays et du gouvernement pour que le secteur public reprenne sa place et son rôle dans la vie économique du pays”, a fait savoir Sidi-Saïd. Plus loin, sur un ton empreint d'assurance, il lancera : “L'Algérie peut sortir de la situation économique dans laquelle elle se trouve grâce à un secteur public fort qui va être accompagné par un secteur privé national, qui s'investit davantage dans l'activité économique. Nous sommes dans une situation moyennement importante en termes de développement économique, et nous pouvons passer à un rythme supérieur pour atteindre la vitesse d'un pays économiquement développé”, a-t-il encore affirmé. Le secrétaire général de l'UGTA plaidera pour une vision politique et économique sereine et a demandé aux syndicalistes de favoriser le dialogue et la concertation pour atteindre les objectifs. “Je ne crois pas à la croissance basée sur la rente pétrolière et nous allons faire de sorte que la croissance économique hors hydrocarbures soit une réalité dans le pays ; nous nous y attelons pour arriver à cet objectif.” Le numéro un de l'UGTA a cité l'exemple de la SNVI qu'il considère comme la locomotive de la filière mécanique dans le pays. “La SNVI est un patrimoine de la nation”, a soutenu Sidi-Saïd. De son côté, le P-DG de la SNVI a affirmé qu'un plan de redressement a été envoyé au ministère de l'Investissement en avril dernier et qu'il attend toujours une réponse. Pour rappel, l'entreprise qui produit plus de 4 000 véhicules/an, dont 1 300 mini-cars, est passée, en dix ans, de 15 600 travailleurs à 8 200 travailleurs. Selon son P-DG, 50% du chiffre d'affaires de la SNVI proviennent des contrats qui la lient avec le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Défense. M. T.