Au vu de ce bilan, le constat ne s'avère que plus astringent quand on sait qu'il ne se passe malencontreusement pas une journée sans qu'on enregistre des cas qui s'illustrent habituellement par des offensives physiques dont les victimes sont, pour la plupart des femmes, des jeunes filles ou des personnes âgées, délestés de leurs bijoux, portables et argent. Comme à l'accoutumée, la ville de Tiaret vit, depuis le premier jour de ce mois sacré, au rythme d'une machine sécuritaire particulière mise en place pour la circonstance, tant cette période bien précise se veut indéniablement sensible. Ainsi, au terme de la première quinzaine de ce mois, ce dispositif, mené par les services de la police judiciaire de la Sûreté nationale, s'est distingué par une succession d'interventions qui se sont soldées, selon des sources très proches de cette institution, par l'arrestation de 46 personnes impliquées dans 49 affaires dont 11 relatives aux coups et blessures volontaires, 18 aux simples vols, 8 au marché de la drogue, 7 aux vols qualifiés et 2 aux affaires sexuelles. Concernant les délits sexuels, l'une des deux affaires porte sur le détournement d'une mineure perpétré par trois individus, âgés entre 18 et 23 ans et tous originaires, tout comme leur victime, de la wilaya de Ouargla. Notre source ajoute, cependant, que la juridiction compétente avait prononcé la mise sous mandat de dépôt à l'encontre de 29 récalcitrants alors que les autres sont appelés à comparaître ou frappés d'un contrôle judiciaire. Au vu de ce bilan, le constat ne s'avère que plus astringent quand on sait qu'il ne se passe malencontreusement pas une journée sans qu'on enregistre des cas qui s'illustrent habituellement par des offensives physiques dont les victimes sont, pour la plupart des femmes, des jeunes filles ou des personnes âgées, délestés de leurs bijoux, portables, argent... “Nous ne demandons pas à ces spectateurs de jouer aux valeureux mais tout simplement d'intervenir verbalement et d'alerter les hommes de loi”, tenait à enchaîner une passante qui est loin d'oublier une histoire similaire au cours de laquelle sa belle-fille s'est vue, l'année dernière, arracher une chaîne en or au niveau du marché de Volani, dans la périphérie sud de la ville. Il va sans dire qu'il s'agit d'un phénomène qui doit éveiller une réaction de tous et non seulement des services de sécurité. Néanmoins, par réaction publique, on entend l'implication de la société civile comme le cas édifiant vécu, durant cette semaine, par la localité de Dahmouni où un bijoutier avait été épargné d'une agression sûre grâce à l'intervention des citoyens qui ont pu maîtriser deux malfrats remis à la gendarmerie de ladite commune. D'une manière proportionnelle, on peut dire, aujourd'hui, qu'aucun quartier de la ville de Tiaret n'est à l'abri de ces actes. Des associations composées généralement de repris de justice assiègent les endroits populeux dès les premières heures de la journée pour s'affairer dans le pickpocket et le vol à la tire en faisant usage d'armes blanches. R. SALEM