Le groupe d'investisseurs italiens intéressés par la reprise de la compagnie aérienne a retiré son offre, faute d'accord avec les syndicats. Ces derniers n'ont pas accepté le plan de sauvetage mis en place par eux et qui prévoit 3 000 suppressions d'emplois. Alitalia se rapproche encore un peu plus de la faillite. La situation du pavillon italien est bien pire que celle qui prévalait au moment d'autres offres de reprise dans le passé, lorsque Air France avait marqué son intérêt pour l'absorber. Les négociations avaient été interrompues sine die par Berlusconi de retour aux affaires. Le cavaliere avait fait d'Alitalia son programme électoral en s'engageant à trouver des repreneurs italiens. “Nous pourrions être au bord du précipice”, a commenté le chef du gouvernement italien, faisant retomber la casse de la compagnie sur la confédération CGIL et les syndicats des pilotes. Alitalia, qui a vécu sous perfusion grâce à un prêt de l'Etat, ne pourra même plus assurer tous ses vols faute d'argent pour se fournir en carburant. Détenue à 49,9% par l'Etat, Alitalia, qui perd 3 millions d'euros par jour, s'était déclarée insolvable et a été placée, le 29 août, sous administration extraordinaire. Sa faillite est le premier échec de Berlusconi. Son appel au patriotisme économique n'a pas été entendu. R. I./Agences