Le conseil d'administration a formellement demandé que la compagnie aérienne nationale soit placée sous la protection de la loi sur les faillites, modifiée sur mesure à son intention cette semaine. Le plan de sauvetage prévoit que les activités déficitaires seront laissées sous la protection de la loi sur les faillites, tandis que les parties saines seront rachetées par un groupe composé de seize investisseurs italiens, afin de créer une compagnie aérienne de taille plus modeste concentrée sur le marché italien. Le ministre italien du travail Maurizio Sacconi a exprimé l'espoir que la relance de la compagnie aérienne nationale Alitalia entraînerait "moins de 5.000 licenciements" dans une interview samedi au quotidien La Repubblica. "J'espère qu'il y en aura moins (que 5.000)" a-t-il affirmé au lendemain de la nomination de l'ancien ministre des Finances Augusto Fantozzi comme commissaire extraordinaire d'Alitalia et de l'adoption par le conseil d'administration d'un plan de privatisation et de relance de la compagnie. Les suppressions d'emplois étaient jusqu'à présent estimées à 7.000 postes par la presse et le gouvernement a annoncé la mise en place de mesures d'accompagnement social pendant sept ans. Les syndicats sont convoqués pour lundi par le gouvernement et ont exprimé la plus grande prudence à l'égard du plan de relance qui a été dénoncé par l'opposition de gauche. Vendredi, le conseil d'administration d'Alitalia a annoncé avoir formellement demandé que la compagnie aérienne nationale soit placée sous la protection de la loi sur les faillites, modifiée sur mesure à son intention cette semaine. Le conseil s'est réuni à Rome pour approuver les comptes du premier semestre et débattre du plan de sauvetage élaboré par sa banque conseil Intesa Sanpaolo, qui passe par un démembrement de la compagnie. Selon ce projet, les activités déficitaires seront laissées sous la protection de la loi sur les faillites, tandis que les parties saines seront rachetées par un groupe composé de seize investisseurs italiens, afin de créer une compagnie aérienne de taille plus modeste concentrée sur le marché italien. Air France-KLM et Lufthansa sont pressentis pour prendre une participation minoritaire au sein du transporteur restructuré, qui aura besoin d'un allié étranger pour assurer son avenir à long terme. Vendredi, Roberto Colaninno, qui doit prendre la présidence de l'entité réunissant les nouveaux actionnaires d'Alitalia, a déclaré qu'Air France-KLM et Lufthansa étaient sur un pied d'égalité dans les discussions en vue de la formation d'un partenariat. "Il est indispensable que nous (la nouvelle entité) ayons un partenariat avec l'une des deux (compagnies)", a-t-il déclaré au quotidien la Repubblica. Air One, une compagnie italienne de moindre envergure, devrait être intégrée dans le nouvel ensemble, qui devra fonctionner avec des effectifs réduits de 40%. Corrado Passera, l'administrateur délégué d'Intesa Sanpaolo, a déclaré que de nouveaux investisseurs étrangers rejoindraient le consortium italien dans les jours à venir, sans les identifier. Il a ajouté que sa banque avait reçu un courrier d'Air France-KLM par lequel la compagnie prenait acte du plan de sauvetage. Jeudi, le groupe franco-néerlandais a fait savoir qu'il été intéressé par une prise de participation minoritaire au sein de la compagnie restructurée à condition qu'elle redevienne rentable. S'exprimant devant des journalistes, Passera a prévenu que les quatre semaines à venir seraient cruciales pour établir la viabilité du plan de sauvetage, et il a précisé que la conclusion d'un accord avec les puissants syndicats d'Alitalia serait primordiale.