Le président Hugo Chavez a expulsé du Venezuela une délégation de Human Rights Watch (HRW), l'organisation de défense des droits de l'homme, lui reprochant d'avoir fait reculer la démocratie depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 1999. Voici une semaine déjà, le chef de l'Etat vénézuélien avait expulsé l'ambassadeur des Etats-Unis à Caracas, en solidarité avec son homologue bolivien, Evo Morales, dans l'œil du cyclone américain. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a estimé que le Venezuela était devenu un autocratie. Chavez accuse HRW “de collaborer avec le gouvernement américain dans le cadre d'une campagne visant à le renverser, et d'ignorer les progrès du Venezuela dans la lutte contre la pauvreté. Ces groupes, qui se font passer pour des défenseurs des droits de l'homme, sont financés par les Etats-Unis”, a renchéri le ministre des vénézuélien des Affaires étrangères. “Ils suivent une politique visant à attaquer les pays qui construisent de nouveaux modèles économiques”, dit-il. La télévision vénézuélienne a diffusé des images de l'expulsion de la délégation quittant le pays. Et pour enfoncer le clou, Hugo Chavez s'est rendu à Cuba, dévasté par le passage des ouragans Gustav et Ike, avant d'aller en Chine et en Russie, la semaine prochaine. Le président vénézuélien devait rendre visite à Fidel Castro et s'entretenir avec le frère de ce dernier, Raul, l'actuel président cubain, à qui il a promis d'apporter son aide. Le dirigeant vénézuélien a promis à Moscou une plus grande coopération en ce qui concerne le pétrole et les armes. Chavez souhaite également se présenter en alternative aux Etats-Unis, en développant ses ventes de pétrole sur de nouveaux marchés, comme celui de la Chine. R. I./Agences