Nous, Collectif autonome des résidents algériens en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie, venons solliciter auprès de votre Excellence une solution aux problèmes socioprofessionnels de notre corporation qui jusqu'à ce jour restent en situation de blocage. Nous, Collectif autonome des résidents algériens en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie, venons solliciter auprès de votre Excellence une solution aux problèmes socioprofessionnels de notre corporation qui jusqu'à ce jour restent en situation de blocage. Nous sommes un collectif autonome représentant l'ensemble des résidents algériens en sciences médicales et, à ce titre, l'interlocuteur légitime et libre de toute mouvance politique, chargé de porter les préoccupations des résidents algériens à nos tutelles. Nous espérions ainsi trouver des solutions rapides et efficaces pour améliorer nos conditions socioprofessionnelles et pédagogiques, et ce, dans un cadre organisé. Permettez-nous de vous rappeler, Monsieur le Président, que le résident est un praticien en formation post-graduée, mais n'appartient pas au corps de la Fonction publique et devrait donc bénéficier d'un statut particulier. De ce fait, nos revendications portent sur quatre volets essentiels, à savoir le statut, la formation pédagogique, le service civil et le service national. L'actuel statut du résident en médecine, en pharmacie et en chirurgie dentaire, datant de 1996, ne permet pas de définir de manière claire les droits et les devoirs des résidents, car ayant été rédigé de façon unilatérale sans la concertation des premiers concernés. La formation pédagogique du résident doit être également repensée dans sa globalité afin de maintenir le niveau d'excellence inhérent à cette noble profession. Depuis 1984, tous les corps de métiers étaient assujettis au service civil, et ce jusqu'en 1989. A partir de cette date, seule la corporation des praticiens spécialistes reste concernée par cette obligation et c'est là l'objet de notre mécontentement. Selon l'article 29 du chapitre IV de la Constitution, les citoyens sont égaux devant la loi en droits et en devoirs. Or, il s'avère qu'en matière de devoirs, seuls les praticiens spécialistes restent concernés par ce service civil obligatoire variable d'une année (01) à quatre (04) ans selon les zones. Cependant, le service civil, dans sa forme actuelle, n'a pas permis de pallier les insuffisances de la couverture sanitaire dans notre pays. Nous avons épuisé toutes les voies de recours à travers des commissions mises en place par notre tutelle qui déclarent ne pas avoir les prérogatives nécessaires pour répondre à nos préoccupations légitimes. Nous proposons une véritable politique de santé qui passe indiscutablement par la suppression de l'obligation du service civil. Cependant, conscients que les pouvoirs publics et les médecins ont à juste titre la préoccupation de permettre à tous les citoyens de recevoir des soins de qualité qui doivent s'inscrire dans la durée, nous avons proposé à notre tutelle, l'ouverture de postes budgétaires regroupés en pôles sanitaires situés dans les chefs-lieux de wilaya, accompagnée de mesures incitatives à savoir : - l'affectation, dans chacun de ces pôles, d'équipes pluridisciplinaires contenant un nombre suffisant de médecins par spécialité, - la mise à disposition des praticiens spécialistes postulants d'un plateau technique en adéquation avec leurs qualifications, - la mise à disposition des praticiens spécialistes postulants de logements de fonction à proximité de leur lieu de travail ; - la gratuité du transport entre le lieu de résidence d'origine et le lieu de travail des postulants, - la majoration des salaires en fonction des zones de travail ; - accorder la faculté à tout médecin spécialiste le droit de pouvoir démissionner de son poste sans aucune restriction ; Nous demandons, également, à ce que les praticiens en sciences médicales soient mis sur un pied d'égalité avec les autres citoyens algériens vis-à-vis des dispenses du service national. Veuillez croire, Votre Excellence Monsieur le Président, en notre profond respect et en nos considérations les plus distinguées. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens