Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a commenté l'actualité et est revenu sur les décisions annoncées par le président de la République dans son discours à la nation du vendredi 15 avril 2011. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a commenté l'actualité et est revenu sur les décisions annoncées par le président de la République dans son discours à la nation du vendredi 15 avril 2011. Pour ce qui concerne directement les journalistes, il a qualifié de «très bonne» la décision de dépénaliser l'acte de presse. Il estime que la presse doit pouvoir participer à l'approfondissement du processus démocratique en informant les citoyens et être un contre-pouvoir en éclairant le public sur ce qui se passe dans la vie nationale. A propos de l'ouverture du champ audiovisuel, c'est une fatalité, dit-il, on ne peut y échapper, un jour ou l'autre, ça se fera. Mais au préalable, il faut préparer cette ouverture menacée par la jonction du pouvoir et de l'argent. Il cite le cas des Etats Unis où, fait-il remarquer, trois grandes sociétés sont propriétaires de 36 000 journaux, radios et télévisions. C'est un monopole qui dicte la ligne éditoriale et c'est là, le danger. En attendant, Abdelaziz Belkhadem appuie la mesure annoncée par le président de la République concernant la création par l'Etat de chaînes thématiques (culture, sport, divertissement, jeunesse, parlement). Mais, fait-il observer, la concurrence améliore la qualité du service public qui comporte beaucoup d'obligations. Abdelaziz Belkhadem a réitéré son choix du système parlementaire mais à condition, souligne-t-il, qu'il y ait la culture qui corresponde à ce système fondé sur les partis politiques mais comme d'autres motivations interviennent aujourd'hui (tribales, régionales) il vaut mieux aller vers un système présidentiel type américain ou brésilien, ajoute-t-il. De la même façon, il opte pour la proportionnelle, dans le mode électoral, mais en en révisant la forme. Il a rappelé que le FLN a souhaité la révision de la Constitution avant qu'il y ait la révision partielle (trois articles amendés et un nouvel article) de 2008. Il a rappelé également que le FLN avait installé des ateliers pour étudier la révision de la Constitution, de la loi électorale, celles sur les partis, sur les associations et sur l'information ainsi que les codes de commune et de wilaya. Les propositions qui avaient découlé de leurs travaux seront actualisées et avancées lorsque les projets de loi seront soumis au débat. Le secrétaire général du FLN a évoqué le projet de loi portant code communal qui est à l'étude actuellement à l'APN. Il demande plus de décentralisation et, à ce propos, aborde les manifestations qui se déroulent dans les communes et qui sont des protestations contre une manière de gouverner, or, les élus, dit-il, n'ont ni les prérogatives ni les moyens pour ces problèmes soulevés. Il confirme que si les revendications sociales légitimes ne sont pas prises en charge, elles mèneront à une contestation de l'autorité, c'est-à-dire à la dimension politique. Le secrétaire général du FLN a parlé de la situation en Libye, «nous sommes contre le mercenariat», a-t-il souligné. Ce qui se passe en Libye, dit-il, est une affaire intérieure qui concerne les Libyens et doit être réglé par le dialogue entre eux sans ingérence extérieure. Pour Abdelaziz Belkhadem, les peuples sont souverains, l'important c'est qu'ils soient libres dans leurs décisions et non pas que ce soit une manipulation. La situation en Libye, fait-il observer, s'accompagne d'une circulation des armes dont personne ne sait où elles vont et elles peuvent être utilisées par n'importe qui. Lakhdar A.