Une semaine mouvementée pour notre football en championnat professionnel I et II où le boycott des journées de vendredi et samedi passés a été reporté pour aujourd'hui et demain. Une semaine mouvementée pour notre football en championnat professionnel I et II où le boycott des journées de vendredi et samedi passés a été reporté pour aujourd'hui et demain. Ce report est dû suite à la réunion tenue, mercredi dernier, entre les représentants de l'Association des clubs et le ministre de la Jeunesse et de Sports Hachemi Djiar. Les clubs demandent au ministère d'accélérer les procédures du professionnalisme qui tarde à venir, alors que les clubs sont au bord de l'asphyxie. En premier lieu, une commission de suivie des mesures décidées par l'Etat vient d'être installée durant cette réunion afin d'éviter «toute mauvaise communication ou interpellation des lois qui régissent le «professionnalisme». Le point névralgique de la réunion était bien les 10 milliards de centimes qui tardent à venir. La réponse de la tutelle par l'un de ses cadres a été donnée. Il fait savoir et insisté que le fait que cet argent est prévu comme mesure d'accompagnement et ne pourra en aucun moment servir au fonctionnement, c'est-à-dire à investir dans les projets tels que le développement, l'infrastructure, la formation, et par un contrôle strict. Kerbadj a répliqué, «effectivement, les 10 milliards ne seront jamais mis à la disposition du fonctionnement du club ni au payement des joueurs». A cela, s'ajoute le problème de l'exonération d'impôt et taxes fiscales et parafiscales d'où la tutelle s'est dite prête à négocier avec le ministère des Finances. Côté ligue nationale de football qui donnait l'impression d'être absente par rapport à ce qui se passe, son président Mecherara soutient, «nous suivons les débats et tout ce qui se passe car la ligue ne peut pas régler ce problème qui est du ressort du MJS». Avant d'ajouter «nous n'avons jamais été informé ou invité à une réunion». Mecherara regrette l'absence de réflexion sur le professionnalisme, sur la hiérarchisation des problèmes et les fonds de roulement qui se pose tout le temps. Il aurait souhaité qu'un groupe de réflexion étudie tous les problèmes pour mieux avancer. «Aujourd'hui, il est obligatoire d'exiger qu'un club professionnel puisse avoir comme capital au moins l'équivalent de son budget de fonctionnement et songer à un plafonnement des salaires à travers le nombre de joueurs. Pourquoi avoir 8 joueurs alors que dans le monde entier, ils sont que 23 joueurs professionnels ?», dira le patron de la LNF. Le bricolage et l'amateurisme ont eu leur part dans notre professionnalisme. Il faut reconnaître que s'est mal parti, un coup de bluffe et s'est ça le va-vite pour faire plaisir aux instances internationales. C'est de l'inconscience. Comment peut-on parler de professionnalisme alors que les clubs ont décrété une grève et qu'il se trouvent dans l'agonie. C'est ce qu'on appelle vivre ou disparaître alors qu'il ne reste qu'un mois à la naissance de la Ligue professionnelle. Plusieurs exemples sont édifiants. La programmation des rencontres est faite anarchiquement, des matchs retards sont reportés sans un véritable calendrier. Autre exemple incroyable, le cas du MCA champion d'Algérie, qualifié pour les poules africaines. Cette équipe est toujours sans stade. Programmation au bon vouloir de qui ? Le Nahd qui joue largement l'accession s'est vu privé de son stade Zioui pour des raisons toujours obscures. Alors qu'il est obligée de jouer hors de ses bases, Réghaïa pense que ce stade est mieux que Zioui. Alors messieurs, on ne peut pas gérer un club professionnel comme on gère une boulangerie, alors que les trêves et reports sont devenus coutumes. Faut-il revoir tout ? La sonnette d'alarme est actionnée avant l'asphyxie totale. Une conclusion : la précipitation au professionnalisme ne peut pas continuer de cette façon, les 3 clubs sont unanimes à dire qu'il est impossible de continuer dans cette optique et qu'ils se dirigeront vers une traversée du désert. La FAF, elle aussi, doit intervenir pour réparer les dégâts, car c'est le moment de démarrer la prochaine saison sur des bases solides. Les principales décisions prises lors de cette réunion étant d'avoir une aide d'un milliard pour l'achat d'un bus qui sera octroyé ce lundi et qui profitera au club qui a déposé déjà ses cahiers des charges. Pour les frais des jeunes catégories, le ministre a promis de débloquer les salaires des entraîneurs et les frais de transport. Les assiettes pour les centres de formation relevant du ministère de l'Intérieur, le ministre s'est excusé sur cette revendication qu'il ne peut pas satisfaire mais il a promis de les aider pour leur acquisition. Youcef T.