Il remporte les élections présidentielles de 1996, 2001 et 2006. Mais toutes ses victoires sont contestées par l'opposition qui dénonce vainement des fraudes électorales. Il remporte les élections présidentielles de 1996, 2001 et 2006. Mais toutes ses victoires sont contestées par l'opposition qui dénonce vainement des fraudes électorales. La guerre est permanente entre l'opposition civile, ainsi que ceux qu'on appelle communément au Tchad les politico-militaires, et le régime Déby Itno. En 1993, en pleine préparation de la Conférence nationale souveraine du Tchad, il fait face à de vives critiques au sujet d'exactions commises par sa Garde républicaine au Sud. En 1996, la rébellion des Forces armées pour la République fédérale (FARF) de Laokein Bardé tient la région de Doba au Sud. Elle menace même d'empêcher l'exploitation du pétrole tchadien. IDI utilise la carotte et le bâton —négociation et opposition armée— et finit par réduire la rébellion. Pour faire face aux mouvements rebelles qui se multiplient, il s'achète des armes. Avec l'argent du pétrole que le Tchad commence à exploiter. Mais les rébellions soutenues par le Soudan du président Omar El Béchir avec lequel il entretient des relations tumultueuses continuent de menacer son régime. En 2008, c'est de peu que les rébellions rassemblées au sein de l'Union des forces de la résistance (UFR) manquent de le renverser aux portes du palais présidentiel à N'Djamena. Des opposants soupçonnés d'être de collusion avec les rebelles, comme Ngarlejy Yorongar, Lol Mahamat Choua et Ibni Oumar Mahamat Saleh, sont arrêtés et torturés, et ce dernier est toujours porté disparu. Au plus fort des combats, la France lui propose de l'exfiltrer. Mais Idriss Déby Itno refuse. La guerre se termine finalement en sa faveur. M. B.-T.