Avec un taux de réalisation en bâtiment de 86% du programme quinquennal 2004-2009 contre moins de 20% pour le secteur public, les entrepreneurs privés demande plus d'opportunités pour pouvoir relever de nouveaux défis au cours du programme 2010-2014. Avec un taux de réalisation en bâtiment de 86% du programme quinquennal 2004-2009 contre moins de 20% pour le secteur public, les entrepreneurs privés demande plus d'opportunités pour pouvoir relever de nouveaux défis au cours du programme 2010-2014. Il s'agit, selon les dirigeants de l'Union nationale des entrepreneurs algériens, intervenant hier au forum d'El-Moudjahid, de mettre toutes les entreprises nationales privées ou publiques au même pied d'égalité car, estime-t-on, les entreprises publiques, dont le nombre n'atteint pas 200, bénéficient d'importants avantages par rapport au secteur privé qui en compte plus de 25 000 et deux millions d'employés. Ce secteur majoritaire affirme être apte à prendre en charge les plus ambitieux programmes, dans les délais prescrits et les règles de l'art. Selon les intervenants, les entrepreneurs privés ont besoin d'être encouragés du moment qu'ils ont relevé des défis dans le bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique, et montré davantage l'intention de mieux se développer en s'inscrivant dans les programmes de réorganisation et de la mise à niveau afin d'obtenir la certification ISO. Les entrepreneurs affirment détenir plus d'expérience après avoir sous-traité avec les entreprises étrangères dans quelques grands projets et estiment que cette expérience leur permet actuellement de prendre en main tous les projets sans faire appel aux étrangers qui, selon eux, ont transféré lors du dernier quinquennat plus de 12 milliards de dinars vers l'étranger rien que pour les bureaux d'études. «Il faut donner aussi la chance aux bureaux d'études nationaux ; s'il y a des erreurs, elles pourront être corrigées, et notre argent restera chez nous», dira Abdelmadjid Dennouni, président de l'Union des entrepreneurs. Il appelle, par la même, les pouvoirs publics à ouvrir plus de portes contre l'engagement de respecter les délais, les prix et la qualité des ouvrages d'art. Il relève quelques problèmes qui persistent dans le secteur, notamment celui relatif à la délivrance des contrats de performance aux entreprises publiques seulement, ce qui leur permet de bénéficier de plus d'avantages dans l'acquisition de marchés dans plusieurs wilayas. Les entrepreneurs revendiquent l'égalité absolue entre toutes les entreprises nationales, et de les considérer toutes comme étant un outil national de production sans aucune distinction. Ils appellent à l'amendement du code des marchés, à l'ouverture des capitaux et à l'établissement de partenariats entre les secteur public et le privé. «On veut devenir partenaires avec les entreprises publiques et non des sous-traitants à leur profit.» Radia Zerrouki