Le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens, Mouloud Kheloufi, a indiqué que «pour réaliser le prochain programme quinquennal un déficit de 30 à 40% est relevé en entreprises nationales ». M. Kheloufi a soutenu qu' «on a besoin de tout le monde » en ajoutant que le secteur privé travaille actuellement avec le gouvernement pour mener à bien ce programme notamment dans les travaux publics ». D'ailleurs, dans le cadre du nouveau code des marchés publics, 25% sont accordés aux entreprises nationales pour faire valoir l'option de la « préférence nationale », a-t-il rappelé, en poursuivant qu' « on ne parle plus d'entreprises publiques et d'entreprises privées mais uniquement d'entreprises nationales ». D'ailleurs, les deuxièmes assises nationales du BTP se tiendront le 17 et 18 juin prochain à Oran, l'Agea travaille actuellement avec les pouvoirs publics sur leur préparation, a-t-il noté, en assurant que le même langage est entretenu entre les deux parties notamment avec le ministère des Travaux publics. Dans une récente déclaration du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a annoncé que les pouvoirs publics accorderont la priorité aux entreprises publiques dans la réalisation des projets inscrits au titre du programme quinquennal 2010-2014, lors d'une visite aux sièges de plusieurs entreprises spécialisées en travaux routiers et infrastructures techniques. M. Ghoul dira : «les entreprises publiques, les bureaux d'études et les organismes de contrôle et de suivi des travaux relevant du secteur public seront prioritaires et bénéficieront de plusieurs projets dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 ». Il a néanmoins posé des conditions portant sur leurs réorganisations sur le plan intérieur, ouvrent leurs portes aux compétences et respectent les normes internationales » en matière de réalisation et de suivi des projets. Financement : « le gouvernement prendra en charge » Pour ce qui est du financement, le ministre a affirmé que «le gouvernement prendra en charge les problèmes financiers auxquels font face ces entreprises pour assurer leurs efficience et relever le défi des projets arrêtés dans le cadre du programme quinquennal » tout en indiquant que «le secteur a arrêté, à cet effet, un programme incitatif au profit de ces entreprises qui sera soumis au gouvernement pour adoption », sans préciser d'échéance. A croire le ministre, ce programme vise à placer l'entreprise publique dans une dimension internationale à l'avenir, en instruisant les entreprises relevant de son département à se doter d'équipements et techniques modernes en matière de création de projets routiers et infrastructures techniques et assurer des ressources humaines compétentes ». Pour rappel, l'Etat a créé un Fonds national d'investissement issu de la restructuration de la BAD (Banque algérienne de développement), le début mars 2009, doté d'un capital de 150 milliards de dollars en fonds propres et peut aussi mobiliser d'autres ressources additionnelles sous forme « de prêts et avances du Trésor. 3 200 projets inscrits pour 280 milliards de dollars Il est utile d'indiquer que le prochain plan quinquennal (2010-2014) passe de 150 à 280 milliards de dollars avec 3.200 projets sont inscrits pour le secteur des Travaux publics. Le bilan pour 2005-2009, comportait 3000 projets en cours de réalisation qui s'est situé autour de 95% à la mi-octobre avant d'atteindre les 98% à fin 2009, avec une rallonge imprécise. Selon les chiffres de 2009, le réseau routier national a atteint une longueur totale de 112.039 km sans mentionner les routes urbaines d'une longueur de 60.000 km. A propos de l'état des routes, 95% de routes nationales sont jugées «acceptables» contre 55% en 1999 alors que pour les chemin de wilayas, 75% sont dans un état acceptables contre 40% seulement en 1999. Le réseau routier national (sans le réseau urbain) couvre une superficie de 800 millions de km2 en Algérie, et le secteur a généré entre 2005 et 2009 pas moins de 650.000 emplois.