Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babes, a annoncé la mise en place par le CNES d'un comité ad hoc qui va travailler sur l'évaluation du pacte économique et social conclu entre les pouvoirs publics, l'UGTA et le patronat. A travers ses rapports, le comité va s'attacher à regarder ce qui a été fait dans le cadre de la tripartite, a-t-il ajouté. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babes, a annoncé la mise en place par le CNES d'un comité ad hoc qui va travailler sur l'évaluation du pacte économique et social conclu entre les pouvoirs publics, l'UGTA et le patronat. A travers ses rapports, le comité va s'attacher à regarder ce qui a été fait dans le cadre de la tripartite, a-t-il ajouté. Commentant la situation actuelle et à propos du risque d'inflation noté par les observateurs comme conséquence des augmentations salariales suite aux mouvements revendicatifs, il estime d'abord qu'il s'agit de mesures de rattrapage répondant à une aspiration légitime. Le risque, selon lui, est d'aller vers la surenchère qui est porteuse de dérives. Il estime que l'inflation est rebondissante mais qu'elle reste dans des limites contenables. La soutenabilité de l'inflation, dit-il, est assurée jusqu'à 2014. Il note que la loi de finances complémentaire 2011 ajuste à la hausse de 25 % le budget de fonctionnement de la loi de finances initiale pour 2011, ce qui correspond à 23,5 milliards de dollars injectés en autorisations de programmes et en crédits de paiements. Pour le président du CNES, le gouvernement devra reconsidérer un certain nombre de choses, autrement dit, explique-t-il, il faut décaler un certain nombre d'investissements. Il faut, selon lui, aller vers un autre régime de croissance. Il ne s'agit pas d'arrêter les méga-chantiers, qui sont d'ailleurs en cours, fait-il remarquer, il faut décaler dans le temps les investissements pour permettre d'absorber les effets inflationnistes potentiels qui sont contenus dans les augmentations des salaires. Il fait observer qu'on traîne des queues de chantiers du plan 1 et du plan 2 alors que le plan 3 peine à démarrer. Il faut, souligne-t-il, déplacer l'économie de la demande vers l'économie de l'offre. M. Babès a parlé également de la tenue des états généraux de la société civile qui auront lieu du 14 au 16 juin 2011 à Alger, faisant remarquer qu'il s'agit d'une initiative propre du CNES, une auto-saisine, précise-t-il. Quant à la consultation sur le développement local, c'est le président de la République qui en a saisi le CNES à travers le Conseil des ministres. Lakhdar A.