Ce lundi, le centre universitaire a accueilli deux éminents personnages dans le cadre des activités culturelles organisées par le comité de solidarité nationale estudiantine. Ce lundi, le centre universitaire a accueilli deux éminents personnages dans le cadre des activités culturelles organisées par le comité de solidarité nationale estudiantine. Il s'agit de M. Mustapha Cherif, spécialiste du dialogue des cultures, des religions et des civilisations, directeur scientifique du Master international en études islamiques à l'université ouverte de Catalogne. Il est l'auteur, entre autres, de l'Islam tolérant ou intolérant, de l'Islam et l'Occident et rencontre avec le pape. Le deuxième invité est M. Amine Zaoui, directeur du Palais des arts et de la culture d'Oran. Il a été directeur général de la Bibliothèque nationale d'Algérie. Il est l'auteur de nombreux romans traduits dans une dizaine de langues dont Sommeil du Mimosa, le Serpent à plumes et Festives et mensonges. Dans son intervention, le docteur Mustapha Cherif a longuement mis l'accent sur le prosélytisme, l'apport de l'Islam et le dialogue interreligieux. «L'Islam est mal représenté. Des musulmans donnent de lui une image problématique et négative, ce qui alimente les préjugés. Les musulmans sont les premiers responsables de la confusion au sujet de l'Islam. La question de la religion est-elle encore centrale ? Dans le climat de décadence qui est le nôtre, où va l'humanité, confrontée à deux extrêmes, incarnés par ceux qui haïssent la religion et ceux qui haïssent la liberté ? Comment assumer nos responsabilités afin de corriger les préjugés qui nous entourent ? », a-t-il insisté devant un auditorium empli d'étudiants, d'étudiantes et de chercheurs des différentes universités du pays. A propos de sa rencontre avec le pape, le docteur Mustapha Cherif, nous signale : «Nous ne pouvons qu'être d'accord avec le pape sur le fait que, d'une part, les dérives de la modernité et d'autre part, celles des extrémistes sont un péril pour les «droits de Dieu» et les «droits humains». En même temps, nous ne pouvons que dénoncer le fait que des mouvements qui se prétendent «religieux» remettent en cause le droit à la liberté. Humains, nous pouvons dépasser nos différences, faire face ensemble aux défis de l'heure et vivre notre humanité en suivant nos modèles prophétiques qui nous ont appris l'ouverture. » Pour la deuxième intervention, M. Amine Zaoui a insisté sur l'importance du livre et de la lecture. «Nous devons encourager nos écrivains afin d'offrir à notre jeunesse des ouvertures sur le monde. Nos maisons d'édition doivent être au diapason pour aider à la formation des jeunes instruits, cultivés, donc plus de possibilités de réussir.». A la fin des débats, les deux hôtes de l'université se sont prêtés aimablement à une séance de dédicaces de quelques titres dont «Ma rencontre avec le pape» et « La chambre de la vierge pur e». Hadj Mohamed