La production de cerises dans la wilaya de Tizi-Ouzou promet d'être «relativement bonne» en 2011 contrairement aux années précédentes, selon les prévisions de la Direction des services agricoles qui table sur une récolte de 19 800 quintaux, contre 13 000 q pour la campagne 2010. «Cette bonne récolte, augurée par un rendement de 25 q/ha, contre 13 q/ha en 2010, est due essentiellement à l'amélioration de la conduite des cerisaies et aux bonnes conditions climatiques ayant prévalu au moment de la floraison, à savoir au mois de mars, période habituelle de grêles préjudiciables à la production», explique la responsable de la production végétale au niveau de la DSA. Entamée en mai dernier, la cueillette des cerises s'est soldée par une récolte de plus de 2 000 q, écoulée sur le marché local à des prix oscillant, selon la variété, entre 500 et 600 DA le kg, indique la même source. Selon les données de la DSA, les vergers locaux de cerises s'étendent sur 1 210 ha, dont 904 productifs, soit 3 % de la superficie arboricole totale de la wilaya. Espèce rustique par excellence, le cerisier est peu exigeant et pourrait se contenter des sols les plus ingrats, à l'instar de ceux de la Kabylie montagneuse, notamment Larbaâ Nath Irathen, Irdjen et Aïn El Hammam, principales régions de concentration des cerisiers, que l'on retrouve également en faible quantité sur certaines hauteurs des piémonts du Djurdjura. La plupart de ces vergers, excessivement démembrés, sont des exploitations familiales de taille très réduite, à l'exception de quelque exploitations modernes et d'un seul tenant, implantées dans les communes d'Irdjen et de Larbaa Nath Irathen, siège de la fête traditionnelle des cerises, longtemps mise sous le boisseau, avant d'être relancée en 2006. L'extension de cette culture a fait l'objet, depuis 2 000, de la plantation de quelque 70 ha de cerisiers, alors qu'un autre programme initié par la Conservation des forêts dans le cadre des PPDRI 2010-2011, n'a pu être mis en œuvre pour cause d'«indisponibilité de plants au niveau des pépiniéristes», signale-t-on à la DSA. Pour pallier quelque peu cette carence de plants, les agriculteurs qui manifestent actuellement un intérêt certain pour cette culture, suite à l'enrichissement du prix de ce fruit noble, se rabattent sur la greffe du merisier (cerisier sauvage), indique-t-on. La lutte contre les maladies et les insectes ravageurs du cerisier, dont notamment le capnode, l'exécution d'opérations d'entretien (taille, labours, fertilisation et irrigation), densification des plantations, ainsi que le contrôle de la pollinisation, par la détermination du nombre de ruches proportionnellement à la taille des vergers, sont autant de recommandations émises par les techniciens de la DSA, en vue de l'amélioration des rendements de la production des cerises.