L'association (APAB) a tenu, hier à l'hôtel Hilton, une conférence de presse après la réunion de son assemblée générale ordinaire, sous la présidence de Ali Hamani, son dirigeant. M. Hamani a annoncé le lancement d'un projet de labellisation dans le cadre d'un programme de coopération avec l'allemand GIZ. «Un référentiel qualité a été finalisé, sous l'appellation de label qualité boisson. A cet effet, un appel d'offres sera lancé pour recruter un organisme certificateur qui enverra des auditeurs auprès des entreprises pour pouvoir juger du niveau de qualité de leurs produits. Les producteurs pourront mettre un label sur leurs produits et qui sera un signe de qualité pour le consommateur.» En ajoutant : «Ce label concernera tous les producteurs adhérents ou non à l'APAB ; ils seront amenés à aller vers cet organisme certificateur pour payer un certificat et avoir ce label. C'est pareil aux normes ISO». Par ailleurs, le président de l'association a énuméré les actions menées par l'APAB, dans le but de défendre les intérêts des producteurs, protéger le consommateur et améliorer l'environnement fiscal des entreprises. «Une compagne d'un coût de 4 000 000 DA a été lancée pour la mise en place d'une conseil national du consommateur et APAB est sollicitée pour son installation. Un siège et même prévu à cet effet au ministère du Commerce», déclare-t-il fièrement. Concernant les propositions d'APAB, quant aux lois de finances 2010 et 2011, M. Hamani a cité à titre d'exemple l'accord de la zone arabe de libre-échange, Zale. «Les produits concernant les pays signataires de l'accord de la Zale, étaient exonérés de tous droits et taxes à l'entrée du sol algérien», explique-t-il. Chose qui a désavantagé les producteurs algériens par rapport aux coûts et aux conditions de production. «Après l'élaboration d'un argumentaire et d'un plaidoyer, les produits des ces pays signataires sont soumis aux droits de douane depuis le 1er janvier 2010», souligne-t-il. Il a évoqué, entre autres, l'harmonisation de la tarification douanière des matières premières, la baisse de la TVA sur les produits agroalimentaires et la définition des limites de la responsabilité de stockage des boissons. Une des propositions soumises est en débat en ce moment avec le ministère du Commerce : celle de la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP). Cette dernière est très décriée par les opérateurs. «Le poids fiscal est pesant pour nos entreprises, surttout au milieu d'une tension socioéconomique. Nous sollicitons les pouvoirs publics pour la suppression de la TAP, qui est utilisée par les collectivités locales. C'est un argent public qui a son utilité. Nous essayons de limiter cela», explique la secrétaire générale adjointe. Les exportations sont estimées à 28 millions de dollars, malgré les contraintes rencontrées. «L'APAB a proposé l'allégement du système d'exportation, à savoir la fluidité des procédures administratives. Cela se débattra aux prochaines assises nationales du commerce, en juin», souligne, un membre de l'APAB.