Les postiers n'ont pas repris le travail bien qu'ils aient bénéficié d'une augmentation de 30% de leur salaire de base. Le collectif des travailleurs d'Algérie Poste estime que l'accord salarial «ne prend pas en compte une grande partie des postiers.» Les travailleurs citent à titre d'exemple les facteurs qui représentent plus de 25% des travailleurs (6 000) et qui ne sont pas touchés par les différentes primes allouées. Par ailleurs, les postiers s'estiment dupés par cet accord, puisque les primes accordées ne sont destinées qu'à une infime partie du personnel. C'est le cas des comptables, dont le nombre ne dépasse pas les 500 à travers le territoire national, ou celui des transporteurs de fonds, qui est de l'ordre de 150. En outre, l'effet rétroactif reste le point de discorde pour eux. Toutes les corporations ont bénéficié d'une augmentation avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, pourquoi pas eux ? Selon nos sources, les postes des wilayas de Blida, Tipasa, Aïn Defla, Chlef, Oran, Mascara, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Constantine et Mila ainsi qu'une grande partie de la wilaya d'Alger sont à l arrêt. Les quelques bureaux de postes qui ont fonctionné hier, samedi, ont eu recours à des agents de l'administration, des coordinations de wilaya et les nouvelles recrues de l'emploi de jeunes. Le collectif des travailleurs d'Algérie Poste a programmé pour aujourd'hui, dimanche, une série d'assemblées générales à travers les bureaux de Poste pour faire la bonne lecture de l'accord salarial signé par la Fédération des travailleurs des PTIC qu'ils ne reconnaissent pas, puisque le bureau national est composé à 90% de représentants des travailleurs du secteur des télécoms issus d'Algérie télécoms et de mobilis.